Les masques distribués aux seniors font scandale à Paris
Alors que le déconfinement approche à grands pas, la mairie de Paris avait commencé à distribuer des masques à usage unique pour les seniors. Si l'initiative était remplie de bonne volonté, la ville a dû faire marche arrière après que ces masques ont été jugés «pas satisfaisants».
C'est Le Parisien qui rapporte cette nouvelle qui est en train de susciter de nombreuses réactions. En effet, la mairie de Paris a dû stopper sa distribution de masques à usage unique aux mairies d'arrondissements. La raison ? Le manque de solidité de ces masques associée à la complexité de les enfiler. Une qualité qui a irrité certains maires d'arrondissements. C'est le cas de Jean-François Legaret, maire du 1er arrondissement. «On les a testés. Pas un seul n'a résisté». De son côté, le maire du 17e arrondissement, Geoffroy Boulard, a expliqué au quotidien qu'il a reçu ses masques «sous forme de rouleau, comme du sopalin». Le Parisien précise que chaque masque était prédécoupé et pouvait être ensuite détaché.
Le Parisien souligne que plusieurs maires et élus déplorent une manipulation difficile. Pour Marie-Claire Carrère-Gée, élue du 14e arrondissement, ces masques ne sont simplement pas adaptés à la réalité des seniors. «Pour des personnes âgées, ce n'est pas facile à mettre. Et le principe d'un distributeur de masques à usage unique pour que des personnes âgées viennent en chercher à la mairie n'a pas de sens. Ils devraient être sous plastique». Une opinion que partage François Vauglin, maire du 11e arrondissement, indique Le Parisien. «Trois lanières à fermer derrière la tête, pour des personnes âgées ça aurait été un peu compliqué ».
Des mauvais retours qui ont poussé Jean-François Martins, l'adjoint chargé du dossier, à aller dans le sens des critiques. Dans une lettre destinée aux maires d'arrondissement, il a notamment déclaré que ces masques, 100% certifiés DGA, ne sont «pas totalement satisfaisants d'un point de vue praticité et confort pour les plus de 70 ans». Le quotidien souligne qui leur a suggéré de les conserver «pour d'autres besoins et demandes».
De son côté, le premier adjoint d'Anne Hidalgo, Emmanuel Grégoire a également tenu à réagir, relate Le Parisien. «Ces masques découpés au laser et fabriqués en masse n'étaient pas chers par rapport aux masques chirurgicaux mais manifestement ils ne sont pas simples à mettre en place». Résultat? La mairie de Paris a annoncé que pour compenser, «250 000 masques chirurgicaux au prorata des plus de 70 ans» seront livrés dans chaque arrondissement ce mardi.
Source: Le Parisien · Crédit Photo: Courtoisie