DERNIÈRE HEURE: La SQDC pourrait déjà être forcée de fermer des succursales.
Un peu plus d'une semaine seulement après l'entrée en vigueur de la légalisation du cannabis au Canada, voilà que les réserves commencent déjà à se faire rares à un tel point que la SQDC pourrait devoir fermer temporairement certaines succursales en raison de ruptures de stock.
Alors que la légalisation du cannabis est en cours depuis 8 jours seulement, la SQDC pourrait déjà avoir à ordonner la fermeture de certaines de 12 succursales en activité.
L'idée d'une telle option avait été lancée la semaine dernière, mais elle avait été vivement rejetée par la suite. Il faut savoir qu'avant même que la légalisation soit en cours, de nombreux spécialistes prévoyaient déjà des ruptures de stocks. Toutefois, même les prévisions les plus pessimistes laissaient entrevoir que les ruptures de stock ne surviendraient pas avant plusieurs mois.
L'enthousiasme de la population pour le cannabis a donc dépassé les attentes de tous les spécialistes et voilà qu'après quelques jours seulement, la SQDC doit maintenant envisager d'agir rapidement à cet effet.
Mathieu Gaudreault, porte-parole de la SQDC, a expliqué aux journalistes de TVA Nouvelles: "Dans l’état actuel des choses, le maintien en opération du réseau de succursales sera un défi".
Selon ce que racontent plusieurs témoins et sources proches de la SQDC, de nombreux employés de la nouvelle société d'État en seraient malheureusement à devoir se tourner les pouces en raison des ruptures de stock.
Comme de plus en plus de produits manquent, on dénombre plusieurs tablettes qui sont vides et cela fait en sorte que plusieurs consommateurs potentiels préfèrent retourner à leurs vieilles habitudes en choisissant des alternatives à la SQDC. Ironiquement, c'est justement en raison d'un trop grand succès auprès de la clientèle que ce problème survient.
Selon ce que la SQDC avance, il semblerait que "ses fournisseurs officiels de cannabis sont incapables de répondre à la forte demande partout au Québec".
Maintenant, les consommateurs devront faire preuve de patience, car la SQDC avance prudemment qu'elle aurait besoin de plusieurs mois encore avant d'arriver à trouver le juste équilibre: "Les producteurs auront donc un travail colossal à effectuer pour structurer l’approvisionnement des points de vente de la SQDC".
Après une semaine d'activités seulement, la SQDC prétend avoir pris part à 138 150 ventes de produits du cannabis.
En ce qui concerne les transactions qui ont été effectuées à l'intérieur d'une des 12 succursales de la SQDC, on dénombre 84 850 ventes de cannabis tandis que pour les commandes effectuées en ligne, le nombre de transactions s'élève à 53 000.
Rappelons que dans les jours précédents, la SQDC a fait parler d'elle dans les actualités, et ce, suite au départ de son grand patron, Alain Brunet.
Alors qu'il oeuvrait déjà à mettre sur pied le réseau de magasins et de distribution de la SQDC, Alain Brunet avait déjà fait part de son intention de prendre sa retraite en décembre 2018. Son départ plus rapide que prévu s'explique par le fait qu'il devait écouler ses journées de vacances accumulées.
Gageons qu'Alain Brunet aura de quoi profiter de sa retraite, car son salaire pour l'année dernière s'élevait à 482 660 $ à titre de PDG de la SAQ.
Source: TVA Nouvelles
Crédit Photo: Courtoisie