L'ancien ministre Clément Gignac propose que la TPS soit éliminée temporairement.
Un ancien ministre a proposé d'annuler temporairement la TPS afin d'inciter les consommateurs à dépenser davantage.
Cette proposition provient de l’économiste en chef au groupe Industrielle Alliance et ancien ministre du Développement économique, Clément Gignac, qui a déclaré à TVA Nouvelles: "Est-ce que les gens vont être très prudents et ne vont pas dépenser? Dans ce cas-là, il faut mettre des incitatifs."
Selon l'ancien ministre, un congé de taxes pourrait coûter jusqu'à 4 milliards $ par mois au Trésor public, mais il pourrait toutefois encourager les consommateurs à dépenser davantage: "Vous allez me dire que c’est beaucoup, mais quand on voit qu’on est déjà rendu à 250 milliards de déficits, si ça peut encourager les gens à dépenser et à encourager nos commerçants, ce serait une bonne chose."
Alors que le taux de chômage est maintenant de 17 % au Québec et que le pays traverse une crise sans précédent en raison de la pandémie de la COVID-19, il s'agirait là d'une mesure unique en son genre. L'ancien ministre ne cache pas que la situation en cours est historique: "Ce sont des chiffres qui me rappellent 1982, quand les taux d’intérêt étaient à 15-20 %. On disait que c’était la plus grosse récession qu’on n’avait jamais vue depuis la Deuxième Guerre mondiale et qu’on n’allait pas revoir ça. On est pourtant en train de revoir ça."
Pour sa part, le ministre des Finances du Québec, Eric Girard, a réagi à cette proposition en déclarant tout d'abord que celle-ci "ne se trouvait pas en haut de sa liste". Le ministre a ensuite ajouté: "On observe, partout où on déconfine, que les gens demeurent prudents. La consommation, ce n’est là que la reprise va se manifester de la façon la plus dynamique."
Selon Clément Gignac, un rebond de l’économie devrait survenir en deuxième moitié d’année avec le retour au travail d’environ 80 % à 85 % des gens sans emploi, mais les secteurs du tourisme, de l’hébergement et de la restauration devront faire preuve de plus de patience: "Malheureusement, avant que l'on voie un taux de chômage aussi bas que l’an passé, on est vraiment à trois ou quatre ans de ça."
Source: TVA Nouvelles · Crédit Photo: Capture d'écran TVA Nouvelles