Il est allé aider dans un CHSLD, a contracté la COVID-19 et l’a transmise à son entourage
Un travailleur de la santé a décidé de briser le silence concernant son expérience dans un CHSLD. Celui qui avait décidé d'aller prêter main-forte dans une résidence pour ainés a malheureusement attrapé le coronavirus et l’a transmis à ses proches.
C'est Radio-Canada qui raconte l'histoire de ce travailleur de la santé qui a décidé de garder l'anonymat. Celui qui avait décidé d'aller aider un CHSLD a décidé de raconter comment il a attrapé le coronavirus et l’a transmis à ses proches. Il explique notamment qu'il a dû subir un test de dépistage après avoir eu de la toux le dimanche 26 avril. Le mercredi 29 avril, il apprendra qu'il a été testé positif et qu'une de ses collègues aussi. Cette nouvelle signifie le début d'une inquiétude importante pour lui, mais aussi de culpabilité d'avoir contaminé ses proches.
«Je suis inquiet, pas tant d'avoir le virus moi-même, mais que d'autres l'aient à cause de moi, des gens que j'aime, mais qui n'ont pas pris la décision que j'ai prise d'aller aider en CHSLD. J'ai vu un ami proche vendredi dernier. Il a une condition cardiaque. Ça m'inquiète énormément de lui avoir transmis le virus», confie-t-il à la chaîne de télévision. Malheureusement, c'est le début de sa «descente aux enfers» parce qu'il va se rendre compte qu'il a contaminé plusieurs personnes de son entourage.
En effet, il a raconté à Radio-Canada le 1er mai qu'il a transmis sa maladie notamment à sa colocataire. «Ma coloc a commencé à avoir des symptômes hier. Après avoir parlé à un médecin de la ligne info-COVID, on lui a dit qu'elle était désormais considérée positive (sans avoir besoin d'être testée) et qu'elle était en isolement obligatoire pour deux semaines. Elle est asthmatique. Pas besoin de vous dire que ça m'inquiète. Un de ses amis proches a lui aussi été contaminé. «Mon ami proche, que j'ai visité vendredi, a lui aussi commencé à avoir des symptômes. Il est lui aussi considéré positif, tout comme son coloc. Les deux sont donc en isolement obligatoire. Tout ça pour une banale petite visite».
Il conclut son témoignage en exprimant ses inquiétudes concernant le personnel dans les CHSLD. «Je ne sais pas comment on va y arriver si on tombe tous après une semaine? Je pense aux autres préposées (...) Je ne sais pas si je les reverrai, le roulement de personnel est énorme.(...) Encore aujourd'hui, le personnel qui quitte est supérieur à celui qui est envoyé en renfort. Encore aujourd'hui, il n'y avait que deux préposées pour une unité entière. Même à trois préposées, il y a deux semaines, c'était l'horreur. Et on veut ajouter des nouveaux résidents. D'abord ne pas nuire, disait-on?».
Source: Radio-Canada · Crédit Photo: Adobe Stock