L'ONU prévient que la crise du coronavirus pourrait plonger le monde dans une «catastrophe humanitaire»
Alors que la crise sanitaire dans laquelle nous nous trouvons a des conséquences terribles sur l'économie mondiale, l'ONU a exprimé ses craintes que le monde se dirige vers une «catastrophe humanitaire».
C'est La Presse qui rapporte cette nouvelle inquiétante. En effet, ce mardi le Programme alimentaire mondial de l’ONU (PAM) s'est exprimé sur l'état de la situation mondiale en cette période de crise sanitaire exceptionnelle. Ses conclusions n'ont rien de réjouissant puisque l'organisation craint que le monde se dirige vers une «catastrophe humanitaire». La crise sanitaire risque de multiplier par 2 le nombre de personnes au bord de la famine cette année. «Le nombre de personnes souffrant sévèrement de la faim pourrait doubler en raison de la pandémie de COVID-19, atteignant alors plus de 250 millions d’ici la fin de 2020 ».
Une situation qui s'explique par la crise économique mondiale qu'a entraînée la pandémie du coronavirus. Des millions de travailleurs se sont malheureusement retrouvés au chômage du jour au lendemain et n'ont aucune certitude concernant un retour prochain au travail. La directrice des politiques sectorielles de l'Organisation internationale du travail, Alette van Leur, n'y va pas par quatre chemins pour qualifier la situation: «Le monde du travail traverse la pire crise internationale depuis la Seconde Guerre mondiale».
Si des pays comme l'Italie et la France vont amorcer un début de déconfinement au début du mois de mai rien n'indique que l'économie va revenir à la normale à ce moment, c'est même impossible. En effet, de nombreuses entreprises comme les restaurants, les bars ou encore les salles de spectacle resteront fermées jusqu'à nouvel ordre. Les compagnies aériennes sont également à l'arrêt et les pays touchés par le coronavirus risquent de dire adieu à leurs revenus liés au tourisme pour l'année 2020. Dans ce contexte, difficile de croire que l'économie risque de repartir de plus belle.
La Presse explique qu'on se dirige vers une reprise de l'économie au ralenti pour éviter à tout prix le retour du virus. L'important sera avant tout de notamment éviter à tout prix une seconde vague qui pourrait avoir des effets terribles. Comme le dit la chancelière allemande Angela Merkel: «Aller trop vite serait une erreur». Il va donc falloir s'armer de patience avant un retour à la normale.
Source: La Presse · Crédit Photo: Facebook