Une mère doit attendre 55 jours avant de voir son bébé en raison de la COVID-19
Une mère qui n'a pas pu voir son bébé pendant 55 jours, parce qu'elle était atteinte de la COVID-19, a raconté sa mésaventure au journal La Presse.
C'est au début avril que la mère a été transférée au CHU Sainte-Justine, alors qu'elle était enceinte de 26 semaines.
La femme s'était rendue en premier lieu à l’hôpital Charles-Le Moyne en Montérégie, mais lorsque les spécialistes ont découvert qu'elle avait été contaminée par la COVID-19, la situation a pris une tournure très inattendue pour la jeune maman.
Comme les docteurs jugeaient qu'il était trop risqué que la mère soit en contact avec son bébé après la naissance de celui-ci, on a donc décidé de faire preuve de vigilance, mais cela impliquait que la mère devrait alors attendre sept semaines avant de pouvoir enfin voir son bébé. Puisque les médecins exigeaient deux "PCR négatives", à 24 heures d’intervalle, pour que la mère puisse revenir en milieu de soins, l'attente a été beaucoup plus longue que prévu.
À cet effet, la Dre Caroline Quach, pédiatre, microbiologiste-infectiologue et épidémiologiste au CHU Sainte-Justine, a expliqué: "Le plus grand défi, c’est qu’elle n’avait à peu près pas de symptômes. Pendant longtemps, elle n’en a eu aucun, mais son test est resté positif pendant 55 jours. [...] Dans ce contexte-là, on ne pouvait pas lui permettre de rentrer voir son bébé. Il fallait être plus prudent que moins pour ne pas mettre qui que ce soit en danger. [...] On comprend qu’elle était découragée, souligne la médecin spécialiste. Nous aussi, on était découragés pour elle. On voulait brailler avec elle."
Depuis le 25 mai, la mère peut maintenant voir son bébé et celui-ci est même sorti des soins intensifs. Les médecins croient qu'il pourrait obtenir son congé de l’hôpital à la mi-juillet.
Enfin, la mère ne cache pas toute l'admiration qu'elle ressent à l'égard de l'équipe médicale du CHU: "Je ne connaissais pas Sainte-Justine avant. Je me suis dit wow, lance la maman, émue. Je ne sais pas par quelle chance je suis atterrie ici."
Source: La Presse · Crédit Photo: Adobe Stock