La nationalité suisse refusée à un couple de musulmans qui ne voulait pas serrer la main de personnes du sexe opposé

Un couple de musulmans s'est vu refuser la nationalité suisse par un comité de Lausanne après avoir rejeté la poignée de main et avoir exigé de ne pas avoir à répondre aux questions de personnes de sexe opposé. 

L'identité du couple n'a pas été dévoilée. L'audition a eu lieu au printemps dernier, mais la décision n'a été rendue publique que vendredi dernier. 

« On a considéré que la question de l’intégration n’était pas acquise », a expliqué Grégoire Junod, maire de cette ville située au bord du lac Léman. 

« Quand on veut la nationalité d’un pays, on doit quand même s’inscrire dans le respect de son ordre juridique et de l’égalité hommes-femmes. »

L'homme et la femme du couple ont refusé de serrer la main de personnes du sexe opposé et ils ne voulaient pas répondre aux questions d'un homme ou d'une femme, selon le cas. 

En réaction, le vice-maire Pierre-Antoine Hildbrand, qui était l’un des trois membres présents à l’audition, s'est dit « grandement satisfait de cette décision ». 

« J’assume totalement d’avoir proposé un refus de naturalisation. La Constitution et l’égalité entre hommes et femmes l’emportent sur la bigoterie », a-t-il ajouté avec certitude.

Le couple a 30 jours pour contester la décision. 

Intégration ou discrimination?

Farah Alhajeh, une femme musulmane 24 ans, a été écartée d'un emploi parce qu'elle refusait de serrer la main de son futur employeur, en Suède, en mai 2016. Cette semaine, Farah a finalement gagné sa cause en cour. La compagnie devra verser une compensation financière à la jeune femme pour avoir mis fin à son entretien d'embauche abruptement quand elle a refusé de serrer la main de l'homme qui se tenait devant elle. 

« Je crois en Dieu, ce qui est très rare en Suède... et je devrais être capable de croire ce que je veux et d'être acceptée comme je suis puisque je ne fais de mal à personne », a déclaré Farah Alhajeh à la BBC. 

« Dans mon pays, il est interdit de traiter une femme ou un homme différemment. Je respecte cela. C'est pourquoi je ne veux pas avoir aucun contact physique avec un homme ou une femme. Je peux vivre selon les règles de ma religion et quand même respecter les lois du pays dans lequel je vie. »

Source: 20 Minutes

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