La région de l’Île-de-France se prépare à être frappée par une vague de patients.
Le personnel soignant de l’Île-de-France se prépare au pire, alors que la région parisienne est désormais la plus touchée par l'épidémie de la COVID-19 et qu'on craint un manque de lits.
Ce jeudi, ce sont plus de 7660 personnes qui ont été déclarées positives à la COVID-19 à l'Île-de-France.
Selon les autorités sanitaires, le nombre de lits occupés par des patients en réanimation a grimpé de 15% et celui-ci se hisse maintenant à 1154.
Selon Gilles Pialoux, chef du service des maladies infectieuses de l'hôpital Tenon (APHP), "le pire est à venir", comme il l'a expliqué sur les ondes de BFMTV.
Pour sa part, le professeur Frédéric Adnet, chef du service des urgences à l'hôpital Avicenne de Bobigny, a déclaré au journal Le Parisien: "L'hôpital est plein à ras bord de malades COVID-19. Dans les hôpitaux d'Aulnay-sous-Bois, Montreuil, et Montfermeil, ils appellent à l'aide l'Agence régionale de santé pour essayer de placer leurs patients. (...) C'est du jamais-vu."
Du côté du directeur général de l'agence régionale de santé d’Île-de-France (ARS), Aurélien Rousseau, celui-ci ne cache pas que depuis mardi soir, il y a eu "une accélération de la courbe du nombre de patients" et qu'il a observé "150 réanimations de plus en une seule journée".
Le manque de lits et d'équipements comme les précieux respirateurs préoccupent grandement les autorités, mais comme l'indique Rousseau, le manque éventuel de personnel est aussi à considérer: "1200 demandes de renforts ont été formulées et près de 1000 demandes sont pourvues: 6200 volontaires se sont inscrits, 1800 infirmiers, 1000 aides-soignants, 1000 médecins, 300 brancardiers, 180 ambulanciers… Le système fonctionne, mais il faut aller plus loin, notre besoin en ressources humaines s'inscrit dans la durée."
Pour le moment, les spécialistes étudient la possibilité de procéder "en dernier recours" à un délestage vers d’autres régions est, mais comme l'a précisé Aurélien Rousseau en entrevue, "Notre espoir, c'est qu'à compter du début de la semaine prochaine, la courbe du nombre de cas va ralentir".
Source: BFMTV · Crédit Photo: Capture d'écran