Les autorités craignent qu'une résidence pour personnes âgées de Montréal devienne un foyer d'éclosion de la COVID-19.
Une résidence pour personnes âgées de Montréal inquiète grandement les autorités sanitaires, car celle-ci pourrait devenir un important foyer d'éclosion de la COVID-19.
La résidence Eva de Lavaltrie hébergeait Mariette Tremblay, la femme de 82 ans qui est malheureusement devenue la première patiente décédée des suites du nouveau coronavirus au Québec.
Quatre autres résidents ont ressenti des symptômes s'apparentant à ceux de la COVID-19 et comme l'a indiqué la Direction de santé publique (DSP), les résultats sont toujours en attente. Évidemment, la totalité des résidents des 156 unités de l’endroit est présentement sous haute surveillance.
Hélène Gaboury, porte-parole du CISSS de Lanaudière, a expliqué à La Presse: "Tous les résidents sont en isolement pour 14 jours. Les consignes de la DSP ont été acheminées au responsable de la résidence pour prévenir la transmission de l’infection."
Claude Lemay, directeur des opérations chez HRH services préhospitaliers, indique pour sa part que les ambulanciers sont intervenus cinq fois à la résidence Eva depuis vendredi dernier pour des résidents qui présentaient des symptômes de la COVID-19.
Selon Lemay, les ambulanciers qui sont intervenus vendredi "ont dû être placés en quarantaine parce qu’ils n’avaient pas obtenu à l’avance l’information que la patiente avait été en contact avec une personne qui avait voyagé". C'est alors que les ambulanciers intervenaient "qu’une personne qui était sur les lieux a fini par dire qu’elle avait voyagé. Elle a dit qu’elle n’avait pas de symptômes. Finalement, elle en avait, des symptômes".
Pour sa part, Normand Godcharles, PDG du Groupe Edifio, propriétaire de la résidence Eva, a souligné auprès de La Presse: "Les symptômes de la dame avaient été énumérés aux ambulanciers, c’est une dame qui avait des problèmes respiratoires et des pneumonies, donc difficile d’associer directement cela à la COVID-19."
Enfin, le représentant national pour la région de Lanaudière à l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS), Steve Garceau, s'est porté à la défense de ses employés: "Il y a des travailleurs qui se présentent encore là. C’est encore la consigne de l’employeur (le CISSS). Pour nous, ça [n’a pas] de sens. [...] Ce qui demeure incompréhensible pour le syndicat, c’est qu’on n’applique pas les recommandations de la Santé publique concernant le télétravail, les interventions au téléphone et les soins jugés non essentiels."
Source: La Presse · Crédit Photo: Capture d'écran