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Une école primaire de la région affiche une concentration de plomb qui dépasse de 148 fois la norme.

Par NTD

Le journal La Presse a révélé qu'une école primaire de Montréal affichait une concentration de plomb dépassant 148 fois la norme.

C'est suite à une demande en vertu de la Loi sur l’accès aux documents des organismes publics et sur la protection des renseignements personnels que le journal La Presse a appris que l’eau d'un robinet de l'école Léonard-De Vinci, dans Saint-Michel, présentait une concentration de plomb de 740 microgrammes par litre.

Une telle concentration est de 148 fois supérieure à la norme établie par le ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur (MEES).

Sébastien Sauvé, qui est professeur de chimie environnementale à l’Université de Montréal, a fourni quelques explications au journal La Presse afin d'aider à mieux comprendre pourquoi un résultat aussi élevé a pu être observé: "Quand un réseau est contaminé au plomb, dans ce cas-ci l’école, il finit par y avoir des particules de plomb à l’intérieur de la tuyauterie. Ces particules peuvent décoller à tout moment. Ça rend les résultats variables".

Pour sa part, Alain Perron, responsable des relations de presse de la Commission scolaire de Montréal (CSDM), assure qu'un second test a été effectué et que cette fois-ci, les résultats ont démontré une concentration qui respectait la norme.

Mais comme l'indique Maryse Bouchard, qui est professeure au département de santé environnementale et santé au travail à l’Université de Montréal et chercheuse au CHU Sainte-Justine, de tels résultats ne sont pas à prendre à la légère: "Je trouve particulièrement inquiétant que certaines écoles en milieu défavorisé soient parmi les pires pour le dépassement du seuil de plomb dans l’eau potable, souligne la professeure Bouchard. D’une part, les enfants vivant dans ces milieux sont déjà plus à risque d’être exposés au plomb provenant d’autres sources, soit le plomb dans l’eau potable de leur maison et aussi le plomb présent dans les vieilles peintures qui se retrouvent dans les poussières des maisons".

Enfin, le ministre de l’Éducation Jean-François Roberge a critiqué l'inaction des gouvernements précédents à ce sujet tout en assurant que son ministère devrait être en mesure de diffuser tous les résultats des analyses réalisées dans les écoles du Québec sur un site web d'ici la fin du mois de février.

Source: La Presse · Crédit Photo: Google Maps