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Des chercheurs trouvent des milliers de tiques en train de sucer le sang des orignaux en plein hiver

Par NTD

Une étude publiée dans la Canadian Journal of Zoology (Revue canadienne de zoologie) a révélé qu'après avoir observé pendant trois ans les orignaux situés dans le New Hampshire et dans le Maine, 70% des bébés n'ont pas survécu à leur premier hiver, et ce, en grande partie à cause des tiques. L'étude a notamment expliqué qu'on avait retrouvé jusqu'à 80 000 tiques sur un seul orignal.

Selon des chercheurs des universités du Nouveau-Brunswick et de Laval, c'est là un problème qui me menace de plus en plus les orignaux qui se trouvent dans les secteurs du Nouveau-Brunswick et du Québec, car même si les données recueillies au cours des trente dernières années démontrent que les populations d'orignaux des deux provinces ont été en bonne santé et en croissance, les hivers plus chauds et les moins grandes quantités de neige au sol favorisent grandement la survie des tiques.

Le biologiste de la faune Serge Couturier a expliqué à CBC que le "réchauffement de la planète augmente probablement leur abondance".

Jean-Pierre Tremblay, qui est professeur au département de biologie de l'Université Laval à Québec et chercheur principal du projet de recherche sur l'orignal, affirme que l'orignal est capable de tolérer les tiques jusqu'à ce qu'il soit trop tard. Ainsi, beaucoup d'orignaux finissent par devenir très faibles puisqu'ils souffrent d'anémie. 

Le professeur Tremblay ajoute aussi qu'il s'agit d'une "période critique de l'année, à la fin de l'hiver, où ils ont utilisé la majeure partie de leur réserve de graisse, surtout pour les bébés".

Andrew Willett, directeur de la recherche pour J.D. Irving, affirme que l'entreprise doit comprendre comment les changements climatiques affectent la faune sur ses terres afin qu'elle puisse comprendre comment l'habitat évolue afin d'adapter potentiellement sa gestion forestière.  

Dans une entrevue qu'il a accordée à CBC, Willet a expliqué: "Nous plantons un arbre aujourd'hui, nous allons le récolter dans 40 ans. Le climat sera complètement différent dans 40 ans qu'il ne l'est aujourd'hui".

Source: CBC · Crédit Photo: Adobe Stock