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L'écrivain québécois Yvan Godbout​ risque la prison pour avoir décrit le viol d’une fillette dans «Hansel et Gretel»

Par NTD

Alors que l'affaire Mike Ward a fait couler beaucoup d'encre récemment, une autre histoire liée à la liberté d'expression fait parler, celle impliquant l'écrivain Yvan Godbout qui risque la prison pour avoir écrit une scène d’agression sexuelle d’une fille de 9 ans par son père.

C'est La Presse qui rapporte cette nouvelle qui risque de faire beaucoup de bruit aux quatre coins de la province. En effet, l'écrivain Yvan Godbout risque la prison pour avoir écrit une scène d’agression sexuelle d’une fille de 9 ans par son père dans le conte d’horreur «Hansel et Gretel». Une information apprise il y a une dizaine de jours par l'auteur et son éditeur. Pour couronner le tout, le procès va se dérouler devant un jury en septembre 2020 et il risque bien d'être passé au pilori.

La Presse raconte que tout a commencé en 2018 lorsqu'une professeure a porté plainte contre l'écrivain pour cette scène qu'elle a jugé trop explicite. Par la suite, le quotidien indique que c'est le Directeur des poursuites criminelles et pénales qui s'est emparé de l'affaire et accuse l'auteur ainsi que son éditeur, les éditions AdA, de production et distribution de pornographie juvénile. Des accusations graves qui ont conduit à une perquisition du domicile de l'écrivain. Une fouille qui s'est avéré être un échec puisqu'il y avait une volonté de trouver de la pornographie juvénile sur son ordinateur, mais rien de tout ça n'a été découvert.

Toujours selon les informations de La Presse, Yvan Godbout risque entre 12 mois et 14 ans de prison s'il est reconnu coupable. Face à une telle menace, des écrivains comme Pierre-Yves Villeneuve, Patrick Senécal, Carine Paquin ou encore Marie-Ève Bourassa se sont mobilisés pour venir à la rescousse de l'auteur incriminé. Ils voient tous une manière de censurer l'écrivain et juge que toute cette histoire est hypocrite.

À l'instar de l'affaire de l'humoriste québécois Mike Ward, celle concernant Yvan Godbout devrait faire beaucoup parler puisqu'elle concerne la liberté d'expression. La première affaire posait implicitement la question «Peut-on rire de tout ?», la seconde semble poser «Peut-on tout écrire ?». Il s'agit donc d'un dossier à suivre de très près.

Source: La Presse · Crédit Photo: Adobe Stock