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Des criminels publient de faux avis de recherche pour traquer leurs victimes

Par NTD

Vous voyez un avis de recherche d'une jeune femme disparu ou une jeune fille en fugue sur les réseaux sociaux et vous vous empressez de partager. Mais vous pourriez faire plus de mal que de bien, même si vous avez les meilleures intentions. 

Les autorités ont mis la population en garde concernant des faux avis de recherche. En effet, plusieurs internautes se sont plaints récemment de la pulbication de faux avis de recherche les concernant, postés par des inconnus. Il s'agirait d'une nouvelle arnaque pour tenter de localiser une personne ou pour la traquer. 

Les malfaiteurs peuvent voler une photo ou en prendre une de vous à votre insu lors d'une soirée puis ensuite publier un avis de recherche vous concernant en se faisant passer pour un membre de votre famille. 

« Ma copine était en soirée ce soir. Elle pense qu’un mec l’a prise en photo en douce à un moment. Il a juste à poster la photo sur Twitter avec un message "On n’a plus de nouvelles de ma sœur depuis 8 jours", et en deux heures il peut savoir où elle habite », a tweeté il y a quelques jours un étudiant d’une vingtaine d’années. 

« Leur objectif est simplement de se procurer des infos sur une personne ciblée via les réseaux sociaux : son nom, son adresse (même approximative), voire leur numéro de téléphone. Certains mecs se servent de ce système pour obtenir les coordonnées d’une fille qu’ils ont rencontrée en soirée. Admettons par exemple que la personne en question a bien pris une photo de ma copine, si elle était à son goût, il aurait pu avoir ses coordonnées si son message d’avis de recherche avait eu de l’audience. C’est du cyberharcèlement, et pas une nouvelle technique pour draguer ! », a expliqué l'étudiant à 20 Minutes.

Une autre étudiante a été victime d'un stratagème similaire.

« J’ai commencé à recevoir plusieurs notifications d’amis sur mon téléphone. Au début, je ne comprenais pas ce qu’il se passait… Eh puis je suis tombée sur un avis de recherche avec une photo de moi, probablement volée. Un homme, se faisant passer pour mon père, expliquait que j’avais fugué. Je suis tombée des nues ! » 

Comme le compte frauduleux a été fermé par Twitter, l'étudiante a décidé de ne pas porter plainte à la police. 

Des prédateurs sexuels, des parents à qui l'on a retiré l'autorité parentale ou des maris violents peuvent aussi se servir de cette technique pour traquer leurs victimes. 

« Derrière, il peut y avoir peut-être : – une blague – du harcèlement – un conflit, etc. Même un enfant (souvenir d’un avis où le parent mentait et l’enfant était en réalité confié judiciairement à un autre) », a expliqué une avocate, sur Twitter.

Les internautes sont donc invités à ne partager que les avis de recherche provenant de la police. 

Source: 20 Minutes

Crédit Photo: Capture d'écran