Le Canada refuse de collaborer au procès du meurtre d'un enfant qui aura lieu à Paris
Alors que le début d'un procès pour meurtre d'un petit garçon de 3 ans doit avoir lieu ce lundi à Paris, le Canada a annoncé qu'il refuse de collaborer à cette procédure alors que le meurtre a été commis à Montréal par une Québécoise.
C'est La Presse qui rapporte cette nouvelle bien troublante. En effet, il s'agit de l'affaire Jean-Patrick Bujold-Géraud, un petit garçon de 3 ans qui est mort en novembre 2002. Ce dernier avait été découvert inanimé dans son lit par sa mère. Du moins, c'était sa version des faits parce que depuis, il a été reconnu que l'enfant était mort par noyade. Une conclusion de médecins français qui venait appuyer le témoignage d'une voisine qui avait entendu des bruits étranges la nuit où l'enfant est décédé.
Ainsi, la mère de l'enfant, Marie-Christine Bujold, a été accusé de meurtre par la justice française. Que vient faire la France dans cette histoire ? La Presse raconte que le père de l'enfant, Julien Géraud, est français et que donc l'enfant est citoyen français également. Le procès de la mère commence lundi et devrait durer une semaine. Pourtant, il risque d'être bien perturbé parce que la justice canadienne refuse de coopérer alors qu'elle doit transmettre des témoignages d'une douzaine de Québécois.
En d'autres termes, c'est comme si la justice canadienne refuse que des ressortissants de son pays témoignent par visioconférences lors de ce procès. Comment expliquer une telle décision ? La Presse indique que la justice canadienne n'a pas reconnu coupable Marie-Christine Bujold du meurtre et que collaborer au procès de Paris serait une manière de mettre en péril sa souveraineté. Une décision qui surprend de la plus mauvaise des manières le père de Jean-Patrick Bujold-Géraud qui ne s'attendait pas à un tel revirement de situation.
Les Québécois qui souhaitent absolument témoigner à ce procès pourront faire le déplacement en France, raconte La Presse. Leurs frais pourraient alors être couverts par la cour d'assises. On est donc face à un procès pas comme les autres puisque l'accusée ne sera même pas présente et la majorité des témoins non plus. Le quotidien explique qu'en France, un procès peut avoir lui sans que l'accusé soit présent. Toutefois, en cas de condamnation, il semble peu probable que le Canada accède à la demande d'extradition de la justice française.
Source: La Presse
Crédit Photo: Courtoisie