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Le directeur d'un centre de loisirs suspendu pour avoir attaché un enfant de 4 ans avec de l'adhésif

Par NTD

Le directeur du Centre de Loisirs et d'Animation Périscolaire (CLAP'S) de Sérifontaine dans l'Oise a été suspendu pour avoir ligoté un enfant avec de l’adhésif. 

Une animatrice du centre a été choquée par ce qu'elle a vu et elle a décidé de prendre une photo en guise de peuve. Sur cette image, on peut voir un jeune enfant les mains attachées par de l'adhésif et les yeux humides. C'était le 11 juillet dernier. Après avoir crié « au loup », le garçon a été isolé à l'infirmerie. Mais il était toujours agité. C'est le directeur Antonio Pereira qui a pris la décision de faire deux tours de ruban adhésif autour des poignets de l'enfant. 

« Une terrible erreur », a-t-il admis, en entrevue téléphonique avec Le Parisien. 

Le directeur du centre de loisirs a été suspendu six mois et il devra être jugé pour « violences sur mineur » devant le tribunal correctionnel de Beauvais en décembre.

« Ils sera jugé pour violences ayant entraîné un jour d'ITT sur un mineur par une personne chargée de mission de service public », a précisé le procureur de la République.

Le centre de loisirs sera rouvert lundi, mais sans son directeur. 

L'affaire survient alors que le centre traverses une période de conflits internes difficiles qui durent depuis plus d'un an. 

« Ce n'était pas la première fois. Il l'avait déjà attaché et l'avait nié par la suite. [L'enfant] pleurait et essayait de se débattre, j'ai pris une photo pour avoir une preuve », a raconté une animatrice. 

« J'ai eu une réaction inappropriée. Une animatrice l'a laissé seul. Il tapait contre les murs. J'ai fait ça pour le protéger, afin d'éviter qu'il se blesse, se justifie-t-il. Je n'ai jamais voulu lui faire de mal », a tenté d'expliqué pour sa part le directeur. « Il y avait cinq adultes présents, aucun auprès de lui. Le dialogue était rompu avec mon équipe. Ils l'isolaient régulièrement car ils n'en pouvaient plus et le laissaient dans mon bureau. Là, il jouait avec les fils de l'imprimante car il n'a pas conscience du danger. »

Le maire, Patrick Thibaut, a soutenu publiquement le directeur en jetant le blâme sur la mère. 

« Le directeur m'a présenté ses excuses, sauf que peu après, le maire m'a accusé de ne pas savoir tenir mon enfant. J'étais sidérée. Martin est certes agité, mais il ne faut pas oublier l'acte. C'est inadmissible », a tranché la mère. 

Source: Le Parisien

Crédit Photo: Capture d'écran