Gilets jaunes: au moins un mort alors que le gouvernement songe à déclarer l'état d'urgence
Un automobiliste est décédé à deux heures du matin dans la nuit de samedi à dimanche aprrès percuté un poids lourd qui était immobilisé à cause d'un bouchon provoqué par un barrage des « gilets jaunes », près d'Arles (Bouches-du-Rhône).
La nuit dernière, le musée d’Orsay a lui aussi été victime de dégradations. D’après les informations de LCI, un homme a cassé deux statues vers 3h15 du matin, sur le parvis du célèbre musée parisien. Il a été interpellé et serait toujours en garde-à-vue. Tout a été filmé par des caméras de surveillance.
Après les nombreux incidents survenus samedi dans les rues de Paris, les syndicats de police ont réclamé l'instauration de l'état d'urgence à cause de ces violences qui n'ont pas pu être maîtraisées. Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a affirmé ne pas avoir de « tabou » à ce sujet, et il s'est dit « prêt à tout regarder ».
« Je crois que nos compatriotes sont sidérés (...) j'ai mal à la France », a déclaré le président du Sénat Gérard Larcher, dimanche. Il a demandé à l'exécutif d'apporter « une réponse politique » à la crise des « gilets jaunes », affirmant que le gouvernement n'avait « pas droit » à « un troisième samedi noir » après les violences de samedi sur Paris.
« Ce que je souhaite c'est le retour de l'ordre », a-t-il continué, ajoutant que « l'état d'urgence si c'est un outil en ce sens ».
Des manifestations se poursuivaient se dimanche. Des « gilets jaunes » ont tenté d'interpeller Emamnuel Macron qui est passé avec les forces de l'ordre.
« Vous nous avez demandé de venir vous chercher, venez nous voir. Ne demandez pas des délégués, on n'a pas de délégués, c'est le peuple qui grogne », a lancé l'une des protestataires qui venait de chanter la Marseillaise.
Emmanuel Macron s'est déplacé pour constater lui-même les dégâts et rencontrer des commerçants. Le climat était toujours très tendu.
« Nous avons tous nos responsabilités », a quant à lui déclaré le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, ce dimanche au micro de LCI. Il s'est dit « prêt » et « disposé » à se mettre autour de la table avec les autres responsables politiques, avant d'ajouter : « il y a une responsabilité d'écouter, de comprendre, et de répondre à ces " gilets jaunes " ».
« Le mouvement des Gilets jaunes — du nom des gilets de haute visibilité de couleur jaune portés par les manifestants — est un mouvement de protestation, non structuré, apparu à la fin de l’année 2018 en France, dans la plupart des départements », rappelle Wikipédia. « Il s'est étendu, dans de moindres proportions, en Belgique et dans d’autres pays européens. »
« Au départ centrée sur la hausse des prix du carburant automobile (elle-même liée pour partie à l'augmentation de la taxe sur les produits pétroliers), la contestation s'élargit rapidement à d’autres revendications, portant sur le pouvoir d'achat des classes moyennes et populaires, notamment rurales et périurbaines, ou encore la démission du président de la République française, Emmanuel Macron. »
Source: LCI
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