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Un violeur se fait offrir de voir l'enfant né de la femme qu'il a violée.

Par NTD

Une femme qui a été victime d'agression sexuelle exige un changement de législation après que l'homme qui l'a violé se soit fait proposer par les autorités de jouer un rôle dans la vie de son fils, né du viol qu'il a commis sur elle.

La BBC explique que le violeur Arshid Hussain, qui a été condamné à 35 ans de prison en 2016, a été contacté par les autorités locales de la ville de Rotherham (nord de l'Angleterre), car celles-ci souhaitaient savoir si le prisonnier souhaitait obtenir son droit de visite auprès de l'enfant né du viol qu'ill avait commis.

La mère affirme avoir été grandement choquée après avoir été informée de cette situation.

Pour leur part, les autorités expliquent qu'à aucun moment, celles-ci n’ont souhaité mettre la sécurité de l'enfant en danger.

Or, maintenant que les médias nationaux ont dénoncé l'horrible histoire, les autorités ont admis que ce dossier n'avait été traité avec la bonne approche.

La femme nommée Sammy Woodhouse a accepté de sortir de l'anonymat afin de dénoncer cette situation. Selon Woodhouse, Hussain est non seulement une menace pour elle et son fils, mais aussi pour plusieurs autres enfants.

Dans une vidéo qu'elle a publiée sur Twitter, Woodhouse a partagé sa terrible histoire en exigeant du gouvernement que la législation soit modifiée afin d'empêcher les violeurs de pouvoir entrer en contact avec les enfants qui ont été le fruit d'un viol qu'ils ont commis.

À cet effet, Woodhouse n'a pas caché qu'elle se demandait bien quels étaient ses droits à elle dans de telles circonstances.

Hussain est connu dans le secteur de Rotherham sous le pseudonyme de Mad Ash. Lui et ses deux frères étaient derrière une série horrible de viols et d'agressions perpétrés sur plus d'une cinquantaine de femmes.

Woodhouse n'avait que 14 ans lorsque son chemin a malheureusement croisé celui de son agresseur.

La jeune femme explique qu'au moment où Hussain avait été condamné à une sentence d'emprisonnement de 35 ans, elle croyait qu'elle pourrait enfin regarder de l'avant et laisser ce cauchemar derrière elle pour de bon. Mais comme Woodhouse le dénonce, le système est fait de manière à ce qu'elle doive sans cesse revenir sur les événements qu'elle a subis.

D'ailleurs, si Woodhouse insiste pour que son histoire soit connue de tous et de toutes, c'est aussi parce qu'elle se doute bien qu'elle ne doit pas être la seule à devoir composer avec un tel cauchemar. Combien de victimes de viols doivent sans cesse être confrontées à leur agresseur en raison de plusieurs incohérences du système? C'est là une des nombreuses questions que se pose Woodhouse.

Les autorités locales ont réagi à la vague d'indignation suscitée par l'histoire de Woodhouse et celles-ci ont précisé que même si les cas particuliers comme Hussain avaient théoriquement le droit de demander d'entrer en contact avec leurs enfants, cela ne signifie pas qu'on leur accordera automatiquement. Pour ce faire, plusieurs évaluations doivent être faites avant qu'une décision de faire avancer le processus soit prise.

Or, en ce qui concerne le cas de Woodhouse, le dossier a été mené maladroitement et la jeune femme n'aurait jamais dû être informée de cette situation.

Source: BBC

Crédit Photo: Courtoisie