Aisne: Le bébé d'une adolescente de 14 ans qui venait d'accoucher est retrouvé mort
Une adolescente de 14 ans tombée enceinte a accouché d'un bébé qui a été retrouvé mort à son domicile. Une enquête a été ouverte afin de bien comprendre les circonstances entourant ce décès.
L'adolescente s'était présentée avec sa mère et sa tante à l'hôpital de Soissons, mardi le 30 octobre dernier, « pour une hémorragie vaginale », a indiqué le procureur de Soissons Frédéric Trinh, à BFMTV, confirmant par la même occasion une information de L'Union.
« Lors de l'examen, le gynécologue s'est aperçu que cette jeune fille avait accouché, l'adolescente le contestant auprès des médecins », a ajouté le procureur.
Puis le cadavre du bébé a été retrouvé dans la résidence d'un quartier populaire de Soissons, une ville d'environ 30 000 habitants. Soissons est une commune française située dans le département de l'Aisne, en région Hauts-de-France.
La mère de l'adolescente a dit qu'elle ne savait pas que sa fille était enceinte et qu'elle avait accouché.
« La jeune fille, scolarisée, n'était pas suivie par des assistances sociales ni par un juge pour enfants », précise BFMTV.
L'enquête a été ouverte, mais ce ne sera pas facile d'éclaircir le tout.
« Nous sommes en train de déterminer les causes et les circonstances du décès du bébé avec une difficulté car, de par son état de choc important, la jeune fille a été hospitalisée en psychiatrie », a dit Frédéric Trinh, ajoutant que cette histoire avait toutes les apparences d'un déni de grossesse.
Qu'est-ce d'un déni de grossesse?
Voici ce qu'en dit Wikipédia :
« Le déni de grossesse est le comportement de négation inconscient du fait d'être enceinte que présentent certaines femmes car elles ont une véritable méconnaissance de leur grossesse, les changements liés à la grossesse étant biologiquement réduits ou incorrectement perçus. C'est une grossesse qui évolue à l'insu de la femme, elle ne sent pas et ne sait pas qu'elle est enceinte. Parfois qualifié de déni total, le déni de grossesse doit être différencié de la dénégation de grossesse, ou déni partiel, qui comporte une part de conscience, oscillatoire ou non, du fait d'être enceinte. »
« La mort du bébé peut survenir de manière accidentelle, par manque de soins, à la suite d'un traumatisme crânien ou à la suite d'une intervention de la mère. Cette confrontation brutale avec la réalité peut occasionner une panique porteuse de pulsions infanticides : dans certains cas, la mère croit son enfant mort-né et s’en débarrasse alors qu’il est vivant. Le meurtre n'est pas prémédité, il s'agit d'abandon ou de négligence qui sont dans la continuité du déni de grossesse. Les cas de néonaticides actifs (suffocation, strangulation) sont plus souvent liés à des dénis psychotiques. »
« Le déni et l'infanticide sont souvent associés dans l'imagination populaire et parfois encore dans la littérature scientifique. Selon Dayan, l'immense majorité des dénis de grossesse n'est suivi d'aucun acte malveillant. On peut évaluer à moins de 1 % les dénis de grossesse suivis d'infanticides. Le taux allégué de 10 % 15 est le résultat d'un biais judiciaire : il s'agit de 10 % des affaires d'infanticides portées en justice qui sont associées à un déni de grossesse. Les dénis de grossesse échappent à la justice, alors que ce n'est pas le cas d'un geste criminel. Ainsi, en France, on compte chaque année, 2 à 5 cas d'infanticides pour 1500 cas de déni partiel et 250 cas de déni total de grossesse. »
Source: BFMTV
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