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Un Québécois a agressé sa belle-fille à plus de 1000 reprises

Par NTD

Une jeune femme qui a été agressée sexuellement à plus de 1000 reprises par son beau-père a livré un témoignage bouleversant devant le tribunal, rapporte le Journal de Montréal.

La victime, qui est aujourd'hui âgée de 26 ans, a lu jeudi dernier son témoignage en fixant son agresseur, son beau-père nommé Éric Paquin-Carbonneau.

Après avoir plaidé coupable d’attouchements sexuels, d’incitation et d’agressions sexuelles, alors qu’il était en situation d’autorité sur sa victime, Éric Paquin-Carbonneau a admis avoir agressé la fille de sa conjointe actuelle à plus de 1000 reprises, entre 2011 et 2017, à Mont-Laurier, Laval et Bois-des-Filion.

Éric Paquin-Carbonneau purgeait déjà une peine pour un délit sexuel sur une mineure en 2014 lorsqu'il a confié avoir fait une autre victime à son agent d'incarcération.

La victime a expliqué lors de son témoignage que le beau-père l'agressait régulièrement en prétendant la border le soir: «Cet homme m’a arraché plus des centaines de nuits de sommeil. J’ai souvent manqué des journées de travail, car je n’avais pas dormi de la nuit. »

Me Stéphanie Gilbert, procureure de la Couronne, a fait remarquer pour sa part qu'Éric Paquin-Carbonneau ne prend pas pleine conscience de sa responsabilité: «Monsieur a tendance à se déresponsabiliser et dit que la victime le provoquait. Je vous rappelle qu’on parle d’une personne de 14 ans. C’est extrêmement préoccupant. »

La procureure de la Couronne a aussi ajouté que l'agresseur sexuel n'est même en pas en mesure de reconnaître les impacts de ses gestes sur la vie de sa victime.

Cette dernière a d'ailleurs pris soin lors de son témoignage de lui répéter à plusieurs reprises qu'il lui avait fait vivre «l'enfer» au quotidien: «À cause de toi, j’ai encore des jours où j’aimerais me suicider, des jours où je pense que c’est de ma faute, que mon corps me dégoûte. J’espère que tu auras ce que tu mérites. Tu m’as brisée. »

La juge Kathlyn Gauthier a été visiblement ébranlée par le témoignage de la victime et elle a tenu à la féliciter en saluant son courage: «Merci d’avoir dénoncé. Vous êtes un bel exemple.»

Enfin, alors que la poursuite réclame une peine de huit ans d'emprisonnement, la défense demande pour sa part une incarcération de trois à quatre ans.

Source: Journal de Montréal