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Des médecins demandent à Québec de rendre le port du masque obligatoire

Par NTD

Des médecins et des experts en santé demandent au gouvernement de rendre le port du masque obligatoire en public pour toutes les personnes de plus de 12 ans afin de contenir l'épidémie. 

« 80% de la population doit porter le masque pour juguler l'épidémie », a affirmé la chercheuse et épidémiologiste Nimâ Machouf, statistiques à l'appui, lors d'une conférence de presse qui se tenait devant le centre hospitalier de l'Université de Montréal (CHUM), ce jeudi. 

Selon elle, Québec doit rendre le masque obligatoire dans tous les lieux publics fermés, mais aussi dans tout espace public extérieur où la distanciation physique est difficile. Cela rendrait donc le port du masque obligatoire aussi pour les élèves des écoles secondaires. 

« Nous lançons cet appel au gouvernement de rendre le port du masque obligatoire », a-t-elle insisté. 

« C'est une mesure peu coûteuse, sans risque et qui peut réduire grandement le risque de contamination lors de contacts contagieux. En attendant l'élaboration d'un vaccin, le masque est reconnu comme un outil essentiel pour retrouver le peu de normalité dans nos vies et de renouer avec les gens et les activités qu'on aime », a-t-elle martelé.

L'infectiologue et microbiologiste Amir Khadir a ajouté que « ça se passe très bien » dans les pays qui ont rendu le port du masque obligatoire. Il a ajouté que la police pourrait distribuer des masques plutôt que des amendes pour assurer que cela ne crée pas de plus grandes inégalités sociales ou économiques. 

De son côté, Marie-Michelle Bellon, une interniste à l'unité COVID de l'hôpital Notre-Dame, s'est dite inquiète de la banalisation de la pandémie. 

« On a l'impression que depuis que le déconfinement est amorcé, il y a dans la population une banalisation de la situation comme si la menace s'était éloignée. (...) J'ai vu des personnes âgées qui dépérissent parce qu'elles ne peuvent pas recevoir la visite de leurs proche s», a-t-elle dit. « Il faut que le personnel de soins qui se dévoue et qui met sa santé physique et mentale depuis la mi-mars ait l'impression que tout est mis en oeuvre pour qu'ils ne se fassent pas ramasser par une deuxième vague. »

Source: TVA Nouvelles · Crédit Photo: Adobe Stock