Variole du singe: Voici les personnes qui ont un risque de contagion « élevé »
L'agence de l'Union européenne chargée des maladies a déclaré lundi que le risque de contagion de la variole du singe est «très faible» dans la population en général. L'agence a toutefois prévenu que le risque est «élevé» auprès des individus qui ont plusieurs partenaires sexuels.
C'est dans sa première évaluation des risques depuis l'apparition de dizaines de cas en Europe et Amérique du Nord que le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) a établi que la population en général n'avait pas à craindre une éclosion majeure de cas de la variole du singe: «Pour la population en général, la probabilité de contagion est très faible. [...] Toutefois, la probabilité de transmission du virus en cas de contact proche, par exemple durant des rapports sexuels avec des personnes ayant plusieurs partenaires, est considérée comme élevée.»
Les symptômes liés à la variole du singe débutent généralement par une forte fièvre qui est rapidement suivie par une éruption cutanée. Les lésions en question forment des croutes sur le corps et plus particulièrement sur le visage.
Selon ce qu'a recommandé l'ECDC, les individus qui ont été contaminés par la variole du singe doivent s'isoler jusqu'à ce que les lésions causées par la maladie «soient complètement guéries».
Jusqu'ici, 85 cas ont été signalés dans huit pays de l'Union européenne. Un premier cas a d'ailleurs été annoncé lundi au Danemark.
Bien que la variole du singe soit une cousine de la variole qui a été éradiquée il y a une quarantaine d'années, cette maladie est beaucoup moins dangereuse et elle disparaît généralement par elle-même après deux semaines. Il faut cependant redoubler de prudence lorsque les personnes infectées sont de jeunes enfants, des femmes enceintes et des personnes immunodéprimées.
L'ECDC a d'ailleurs indiqué que parmi les vecteurs possibles de transmission de la maladie, on y retrouve les relations sexuelles, mais aussi, des contacts de muqueuses ou de plaies infectées, ou encore de grosses gouttelettes transmises lors d'un face-à-face prolongé.
La commissaire européenne à la Santé, Stella Kyriakides, a expliqué dans un communiqué de l'ECDC: «Je suis préoccupée par la hausse du nombre de cas signalés de variole du singe dans l'UE et au niveau mondial. [...] Nous suivons la situation de près, et même si la probabilité d'une contagion à la population générale est faible, la situation évolue.»
Enfin, l'ECDC a assuré qu'elle surveillerait attentivement une éventuelle transmission de l'homme à l'animal: ««Si une transmission de l'humain à l'animal se produit, et que le virus se diffuse dans la population animale, il y a un risque que la maladie devienne endémique en Europe.»
Source: TVA Nouvelles