Cinq ans de prison pour avoir transformé sa conjointe en esclave sexuelle
Même s'il considère être une « victime » dans cette affaire, un homme dans la soixantaine devra passer 5 ans derrière les barreaux après avoir fait vivre à sa conjointe un véritable cauchemar. L'homme estimait qu'il était en droit de faire de sa conjointe son esclave sexuelle, rapporte le Journal de Montréal.
« Manifestement, l’accusé a du mal à comprendre que la vie commune ne l’autorisait pas à de telles exigences [...], que le simple silence ou la soumission n’est d’aucune façon un consentement », a déclaré le juge Normand Bonin au palais de justice de Joliette, dans des propos cités par le quotidien montréalais.
C'est entre 2016 et 2019 que l'homme a insulté sa conjointe, en plus de la forcer à avoir des relations sexuelles.
« Elle avait beau pleurer, lui crier combien il lui faisait mal, mais il la forçait tout de même. Il ne lui exprime aucune gentillesse et lui ordonne de le laisser faire », ajoute le juge.
La femme avait si peur qu'elle avait décidé de dormir sur un matelas près d'une porte-fenêtre « pour être en mesure de sortir rapidement si elle ressentait un danger plus important ».
Et lorsqu'elle songeait à quitter son bourreau, l'homme la menaçait de lui « arracher la tête » et de la tuer si elle portait plainte.
« Elle était désormais assurée d’y laisser sa peau si elle ne trouvait pas un moyen de mettre fin à ces mille tourments trop longtemps subis », a expliqué le juge.
La victime a finalement dénoncé son bourreau, qui a été arrêté par les autorités.
L'homme dont l'identité ne peut être révélée pour protéger celle de sa victime a été déclaré coupable d'agressions sexuelles et de menaces de mort. Mais loin d'être repentant, il estime que ses actes ne servaient qu'à « faire baisser la tension » et est d'avis que la victime « exagérait » la situation.
« Personne ne peut s’arroger le droit de contrôler, de dominer ainsi une personne, de se l’approprier pour assouvir ses fins personnelles », a tranché le juge.
La défense demandait deux ans de prison et une probation. Mais le juge a plutôt condamné l'agresseur sexuel à cinq ans derrière les barreaux en plus de voir son nom inscrit au registre des délinquants sexuels pour 20 ans.
Source: Journal de Montréal