Le Dr Luc Boileau renonce à devancer la fin du port obligatoire du masque
Alors qu'on observe une nette recrudescence des cas de COVID-19 au Québec, la Santé publique a révélé qu'une infection sur deux était causée par la sous-lignée plus contagieuse d'Omicron, le BA.2.
Le Dr Luc Boileau, le directeur national de santé publique, a annoncé mercredi que même si "Tout nous indique qu’au Québec aussi, on va connaître une recrudescence des cas", le déconfinement québécois devrait se poursuivre, puisqu'il a été établi de façon à ce qu'il soit "sécuritaire et progressif" afin d'éviter "d'avoir des explosions" de nouveaux cas.
Comme l'a souligné le Dr Luc Boileau, c'est le "petit cousin" d'Omicron qui serait responsable de cette augmentation de cas: "On est devant un virus et un variant connus, donc nous ne craignons pas d’être devant une vague qui va nous faire aussi mal que la cinquième. [...] les données récentes nous montrent qu’on s’approcherait probablement de 50 % des cas qui sont maintenant des cas de ce variant. On rappelle qu’il n’est pas plus virulent, il ne rendra pas plus les gens malades et n’engendrera pas plus de décès, par contre, il est beaucoup plus contagieux, de 30 à 40 % davantage."
Du côté de l'Institut national de la santé publique du Québec, l'organisme a assuré "que la sous-lignée poursuit sa progression dans la province, à l’instar de ce qui se produit dans plusieurs endroits dans le monde".
Le médecin microbiologiste et expert clinique en appui à la gestion scientifique du ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS), Jean Longtin, a fait remarquer pour sa part que tout indiquait que la moitié des cas étaient causés par le variant BA.2: "Nous, ce qu’on suit, ce sont des proportions. Les données de confirmation arriveront plus tard, mais on estime que pour le moment, c’est environ 50 %."
Enfin, en ce qui concerne le port du masque obligatoire, cette mesure ne devrait pas disparaître avant le 15 avril, selon le Dr Luc Boileau: "On juge qu’il serait utile de maintenir le port du masque pour l’instant, sans toutefois déplacer la date annoncée. [...] Rendu à la mi-avril, on aura un portrait bien plus juste et on pourra recommander à la plupart des gens de continuer à l’utiliser, si on juge que c’est nécessaire."
Source: La Presse