Un « convoi de la liberté » est en préparation en France
En France, des milliers d'internautes comptent prendre part à une mobilisation s'inspirant du "convoi de la liberté" qui a eu lieu au Canada.
Ce sont plus de 275 000 personnes qui ont adhéré au groupe Facebook qui est dédié à une version hexagonale du "convoi de la liberté".
Alors qu'au Canada, le convoi en question avait pour but de se diriger vers la capitale canadienne Ottawa, cette fois-ci, ce convoi a pour but de bloquer l'accès à Paris.
Un homme se présentant sous le prénom de Kevin agit à titre de porte-parole pour Bloc Lorrain, une organisation impliquée dans cette mobilisation: "C'est similaire au mouvement des gilets jaunes. Il y a différents groupes dans différentes régions. Chacun va faire ce qu'il veut pour bloquer la capitale et faire pression sur le gouvernement."
Selon Kevin, plusieurs préoccupations sont au coeur de cette mobilisation: "La justice sociale avec la hausse du prix de l'essence, l'obligation déguisée vaccinale... Il va y avoir un petit peu de tout."
La reporter à L'Obs, Emmanuelle Anizon, s'est intéressée au mouvement et selon elle, on retrouve dans ce mouvement "d'anciens gilets jaunes, qui sont clairement au cœur de cette sphère. Mais aussi des anarchistes, tout ce mouvement anti-pass naturopathe, et simplement des citoyens qui estiment qu'on leur a retiré leurs libertés. Ce qu'on voit, c'est un ensemble de personnes extrêmement différent, que seul rassemble l'objectif de protester".
Selon l'expert Guillaume Farde, celui-ci doute fortement que ce "convoi de la liberté" réussisse à tirer profit de la présence de camionneurs, comme ce fut le cas du côté du Canada: "le 'convoi de la liberté' vise à bloquer les axes routiers. Mais pas avec des camions, parce que le modèle français des routiers n'a rien à voir avec le modèle canadien. Au Canada, ce sont des auto-entrepreneurs, souvent propriétaires de leur véhicule. En France, les routiers ne sont pas propriétaires. Donc récupérer un véhicule qui ne vous appartient pas, un week-end, pour aller vous en servir pour une action manifestement illégale, ça peut vous apporter des ennuis. Ce ne sera probablement pas des routiers, mais d'autres personnes venant avec leur véhicule individuel. C'est plus difficile à anticiper pour les services de renseignement."
Enfin, selon ce qu'a indiqué le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, celui-ci a assuré qu'il "prenait les choses au sérieux", tout en garantissant une "réponse de l'Etat [qui] sera extrêmement forte."
Source: BFMTV