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Une femme paralysée par la violence conjugale meurt dans des conditions épouvantables.

Par NTD

Une femme qui est demeurée paralysée à la suite d'une agression conjugale violente a dû cesser de manger et de boire quoi que ce soit afin de mettre fin à ses jours, puisqu'elle ne répondait pas aux critères du programme d'autorisation de l’aide médicale à mourir au Québec.

C'est en janvier 2011 que Fatima Gossa, une femme d'origine algérienne qui vivait au Québec depuis trois ans, a été plongée pendant plusieurs mois dans un état végétatif à la suite d'un horrible épisode de violence conjugale.

À sa sortie du coma, la femme a appris qu'elle demeurerait paralysée, qu'elle ne pourrait plus parler et qu'elle souffrirait de problèmes visuels et auditifs importants.

Dans son rapport, la coroner Julie-Kim Godin a expliqué: "Mme Gossa est demeurée profondément affectée par sa situation et le fait qu’elle n’avait aucun espoir de guérison. Sa souffrance semblait persistante et intolérable. Elle a exprimé à plusieurs reprises le souhait de mourir entre 2015 et 2019. Elle a fait des tentatives de suicide."

Après avoir décidé en avril 2019 qu'elle souhaitait obtenir l'aide médicale à mourir, Mme Gossa a décidé de ne plus toucher à la nourriture qu'on lui donnait au Centre d’hébergement Paul-Émile-Léger de Montréal. 

À cet effet, la coroner a déclaré: "À la lumière de l’opinion des experts consultés, de l’état de santé de Mme Gossa, de sa qualité de vie et de ses volontés, le Curateur public a choisi de respecter les volontés de cette dernière et il a jugé que cette décision était dans son meilleur intérêt."

Enfin, Nathalie Gilbert, chargée des communications du Curateur public du Québec, a expliqué qu'étant donné que les médecins ont certifié que Mme Gossa était apte à refuser un soin, il ne revenait plus à l'organisme d’intervenir: " Les refus de soins d’une personne apte doivent être respectés, a-t-elle écrit dans un courriel. Le rôle du Curateur public, comme représentant légal, est de s’assurer que les droits de la personne sont respectés."

Source: La Presse · Crédit Photo: Facebook