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DERNIÈRE HEURE: Éric Salvail acquitté des trois chefs d’accusation qui pesaient contre lui

Par NTD

C'est vendredi après-midi que le procès d'Éric Salvail connaissait son dénouement, alors que le juge a rendu sa décision concernant les trois chefs d'accusation qui pesaient contre l'ancien animateur et producteur vedette, soit agression sexuelle, harcèlement criminel et séquestration.

Le juge Alexandre Dalmau a déclaré Éric Salvail non coupable des accusations portées contre lui. Le tribunal a rejeté le témoignage d'Éric Salvail, mais a émis des doutes quant à la crédibilité du plaignant, affirmant notamment qu'il avait une tendance à l'enflure et qu'il avait une capacité à tenir des propos alarmants sans réel fondement.

Le juge a noté dans son jugement quatre aspects qui affectent la crédibilité de Donald Duguay, soit les contractions entre ses affirmations et le dossier d'employé d'Éric Salvail, les contradictions entre son témoignage et sa déclaration aux policiers, sa tendance à l'exagération et son incapacité à reconnaître les faiblesses de certaines parties de son témoignage.

Le juge a tout de même tenu à spécifier que la crédibilité de Salvail était suffisamment affectée pour ne pas retenir l’excuse facile qu’il ne se « souvient pas » d’avoir agressé Duguay. Son témoignage ne permet pas de soulever doute raisonnable, selon le juge qui a également affirmé qu'il ne croit pas l'accusé quand il dit qu’il n’est pas le genre de personne à harceler ou agresser.

Quelques jours après que Gilbert Rozon ait été acquitté des accusations de viol et d'attentat à la pudeur portées contre lui, toute l'attention était tournée vers le procès Salvail. Ces deux causes étaient les plus emblématiques du mouvement #MoiAussi de 2017 alors que des enquêtes journalistiques publiées par La Presse (dossier Salvail) et le 98,5 en collaboration avec Le Devoir (dossier Rozon) avaient fait tomber en quelques jours ces deux géants du show business québécois.

Le jugement

Le juge Dalmau a débuté la lecture de son jugement en rappelant que la preuve reposait essentiellement sur le témoignage du plaignant, Donald Duguay, qui affirme que Salvail aurait fait des commentaires sexuels répétés à son endroit, qu'il aurait exhibé son sexe et touché ses fesses au point où le plaignant aurait eu peur pour sa sécurité. Ensuite, Salvail l’aurait séquestré dans les toilettes et agressé sexuellement.

De son côté, Éric Salvail nie les faits, affirmant qu'il n'aurait pas fait ça, qu'il n'agresse pas les gens dans la vie et qui si ça s'était produit, il s'en souviendrait.

Selon le témoignage de Donald Duguay, Éric Salvail lui dit qu'il avait un «beau petit cul» dès sa première journée de travail au service du courriel de Radio-Canada en 1993. Duguay aurait dit à l'accusé qu'il était mal à l'aise mais celui-ci aurait recommencé et multiplié les propositions de nature sexuelle.

Il lui aurait également exhibé son organe génital en lui faisant des propositions déplacées et Duguay lui aurait répété de ne pas recommencer.

À l'été 1993, durant les mois de juillet et août, Donald Duguay aurait vécu un été de harcèlement au cours duquel Salvail le pourchassait dans les couloirs et lui aurait fait une quarantaine de commentaires sexuels et lui aurait touché les fesses à 20 reprises. 

Le 29 octobre 1993, à l'occasion de l'Halloween, la victime présumée était déguisé au bureau et l'accusé lui aurait dit « Ton costume te fait un beau petit cul, je sais que tu fais exprès.» Salvail l'aurait alors suivi au toilette, aurait ouvert son pantalon et aurait sorti son sexe. 

Donald Duguay lui aurait alors dit de ne pas recommencer au moment où il est allé se laver les mains, Salvail se serait placé à côté de lui en se masturbant. Le plaignant aurait essayé de sortir, les deux homme se seraient poussés et Salvail aurait tenté de prendre sa main pour qu'il touche son membre. Selon le plaignant, plus il résistait, plus il avait l'impression que Salvail était excité. 

Salvail aurait alors réussi à plaquer Duguay au mur, aurait essayé de lui enlever son pantalon et se frotte sur lui. Le plaignant aurait alors réussi à s'enfuir et à pousser Salvail qui serait tombé au sol. Il se serait alors confié à un ou deux collègues et aurait appelé un ami pour lui raconter l'agression.

Le juge Dalmau a noté que le témoignage de Donald Duguay est différent de ce qu'il a raconté aux policiers en 2017, notamment en ce qui concerne le nombre d'urinoirs dans la toilette. 

Voici quelques publications faites sur Twitter, vendredi après-midi, en lien avec la décision dans le procès Salvail:

Source: Twitter · Crédit Photo: En mode Salvail