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Un Québécois prédateur sexuel qui a fait près de 70 victimes est épinglé par Skype.

Par NTD

Une organisation basée aux États-Unis qui prend régulièrement en charge les dossiers d’abus sexuels contre des mineurs à l’échelle internationale est parvenue à épingler un prédateur sexuel de Lanaudière grâce à la collaboration de la plateforme de communication en ligne Skype.

C'est la semaine dernière que Jean Guévremont-Morin, 36 ans, a plaidé coupable à une douzaine d’accusations au palais de justice de Joliette.

L'homme a leurré 68 adolescentes en les manipulant émotionnellement, en plus de détenir et de partager du matériel à caractère pédophile.

Le père du prédateur, Alain Guèvremont, a aussi plaidé coupable à deux chefs d’accusation, incluant pour possession de pornographie juvénile.

 Me Ariane Roy-Drouin, procureur au dossier pour le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP), a expliqué à TVA Nouvelles: "La compagnie Skype a vu qu’il y a eu 10 images de fichiers de pornographie juvénile qui ont été passées par sa plate-forme, alors elle a dénoncé au National Center for Missing & Exploited Children (NCMEC). [...] On voit souvent que [ce type d’accusation] part de Skype, Instagram et Facebook qui dénoncent à des centres comme le NCMEC dans ce genre de dossiers."

Selon ce qu'indiquent les documents de la Cour, c'est après avoir repéré l’adresse IP et appris qu’elle appartenait à un client dont la location approximative était à Notre-Dame-des-Prairies, dans le secteur de Joliette, que le NCMEC est entré en communication avec le Centre national de coordination contre l’exploitation des enfants (CNCEE).

Toujours selon les documents de la Cour, c'est l’Escouade de l’exploitation sexuelle des enfants sur Internet (ESEI) de la Sûreté du Québec qui a pris le relais par la suite: "Une conversation Skype est retrouvée dans laquelle l’accusé mentionne qu’il aimerait "aseiller" (essayer) avec une jeune et lorsqu’il se fait demander l’âge , il répond "je sais pas entre 10 et 15"".

Enfin, comme l'a souligné Me Ariane Roy-Drouin lors de la lecture du résumé des faits, les preuves sont suffisantes pour démontrer le profil pathologique de Jean Guèvrement-Morin: "Il y a eu 619 conversations avec six profils Skype qui ont été analysées. Quatre-vingt-seize ont été retenues comme correspondant à des infractions criminelles."

Source: TVA Nouvelles · Crédit Photo: Facebook