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Un ouvrier viticole licencié pour avoir toussé sur ses collègues

Par NTD

Alors que la crise sanitaire a complètement bouleversé nos modes de vie, il est désormais possible de se faire renvoyer pour avoir toussé sur un collègue. Un licenciement d’un nouveau genre, dont un ouvrier viticole de Saône-et-Loire a été victime.

C'est LCI qui rapporte l'histoire de Matthieu Favre, un ouvrier viticole de 41 ans, dont le licenciement est en train de faire couler beaucoup d'encre. Celui qui travaillait dans la même entreprise depuis 10 ans a reçu une lettre de licenciement pour faute grave le 17 avril dernier. Dans ce document, il lui est reproché de s'être «mis à tousser sur l'un de ses collègues» le 16 mars dernier pendant que son employeur était en train de faire une démonstration des gestes barrières à ses employés. 

Si dans cette lettre, on apprend que son employeur lui a signifié que «ce type d'agissements pouvait avoir un impact sur la santé des autres salariés», Matthieu Favre ne semble pas avoir pris ses paroles au sérieux parce qu'il a «réitéré ce comportement». Une attitude mal perçue par certains de ses collègues qui ont décidé de faire «remonter leur inquiétude» à la direction. 

L'homme d'une quarantaine d'années aurait remis le couvert peu de temps après lors d'une démonstration des gestes barrières par une infirmière du CHU de Mâcon. Il aurait toussé volontairement dans la direction d'un collègue puis sur son employeur le 23 mars dernier.

LCI indique que Matthieu Favre conteste les faits qui lui sont reprochés. «Quand on a une crise d'éternuements, ça vient d'un coup, mais je n'éternue pas sur les gens», déplore-t-il. Il affirme également n'avoir «toussé sur personne», mais plutôt devant lui. Son avocat Stéphane Teyssier en profite également pour attaquer son employeur qui selon lui est loin d'être irréprochable. «L'employeur rappelle les gestes barrières aux salariés, mais lui-même ne respecte pas la législation sur la santé et la sécurité au travail en ne mettant pas de masques ni de gel hydroalcoolique à disposition».

Pour son avocat, son employeur a inventé cette histoire pour pouvoir le licencier, raconte LCI. La chaîne de télévision indique que le conseil des prud’hommes de Mâcon en Saône-et-Loire a été saisi. Il s'agit donc d'une affaire à suivre. 

Source: LCI · Crédit Photo: Adobe Stock