cover

Des parents envoient une mise en demeure au ministre de l'Éducation

Par NTD

Des parents ont envoyé une mise en demeure au ministre de l'Éducation, Jean-François Roberge, a révélé Le Devoir. Ils souhaitent ainsi le forcer à offrir des cours à distances pour les élèves du primaire et du secondaire afin de protéger les foyers où se trouvent une personne à risque de complications liées à la COVID-19. 

« Les parents ne devraient pas être placés dans une situation où ils doivent faire un choix entre la sécurité de leur enfant ou son éducation », a dénoncé l'avocat qui les représente, le réputé Julius Grey.

Selon lui, le plan de la rentrée du ministre Roberge contrevient « au droit à la liberté et à la sécurité garantis par la Charte canadienne des droits et libertés et à la Charte des droits et libertés de la personne du Québec », souligne Le Devoir.

Le ministre de l'Éducation a présenté un premier plan pour la rentrée en juin dernier dans lequel il prévoit la réouverture de toutes les écoles primaires et secondaires. Jean-François Roberge planche actuellement sur une « actualisation » de son plan comme il l'a démontré dans quelques messages sur les réseaux sociaux. Ce plan « actualisé » doit être présenté la semaine prochaine au Québécois. 

Rencontres de travail aujourd\u2019hui avec les repr\u00e9sentants des DG des centres de services et des directions d\u2019\u00e9cole....Posted by Jean-Fran\u00e7ois Roberge - d\u00e9put\u00e9 de Chambly on Wednesday, August 5, 2020

Les exemptions en place actuellement ne concernent que les enfants ayant un système immunitaire compromis, mais il n'y a aucune exemption en ce qui concerne un membre de la famille à risque. 

Politimi Karounis, par exemple, reçoit l'aide de sa mère immunosupprimée pour garder ses trois enfants. Si elle ne veut pas que ses enfants se rendent physiquement à l'école, elle devrait les « désinscrire » et assumer elle-même leur éducation à la maison. Elle ne comprend pas pourquoi les établissements n'offrent pas de cours à distance en fonction des besoins des Québécois. 

Sarah Gisbon se pose la même question. Elle a même lancé une pétition qui a récolté plus de 12 000 signatures depuis dimanche

 « La pandémie ne va pas disparaître du jour au lendemain. Nous pourrions être dans la même situation l’an prochain, alors il faut trouver une bonne option en ligne pour que les gens puissent continuer d’offrir à leurs enfants une bonne éducation sans les mettre à risque ou mettre à risque d’autres membres de la famille », a-t-elle défendu.

Le ministre Roberge n'a pas souhaité commenté les demandes de ces parents. 

« Nous poursuivons le travail d’actualisation du plan de match pour la rentrée scolaire, qui sera présenté en début de semaine prochaine », s'est contenté de déclaré son attaché de presse, Francis Bouchard, au Devoir.

Source: Le Devoir · Crédit Photo: Facebook