Le nombre de vaccins contre la grippe revus à la hausse
Le Canada et le Québec se préparent à un automne et un hiver très actif. Les autorités sanitaires du pays et de la province ont même commandé de nouvelles quantités de vaccin contre la grippe saisonnière (influenza), a appris Radio-Canada.
Cela permettra, espère-t-on, d'éviter une crise exacerbée par la présence de deux virus potentiellement mortels qui pourraient rapidement surcharger les hôpitaux. L'influenza entraîne plus de 12 000 hospitalisations et 3 500 décès chaque année au Canada.
Le Québec a donc commandé près de 2 millions de doses de vaccin contre la grippe saisonnière, soit une hausse de 25 % par rapport à l'année dernière, d'après les informations de Radio-Canada.
Une première commande avait été passée en janvier dernier pour la campagne de vaccination 2020-2021, puis une nouvelle quantité de vaccins a été commandée récemment, a appris Radio-Canada.
« L’objectif de la vaccination contre la grippe au Québec n’est pas de prévenir tous les cas de grippe, mais de protéger les clientèles à risque de complications [donc plus susceptibles d’être hospitalisées et de décéder], et ce, même en temps de COVID-19 », a déclaré Marie-Claude Lacasse, porte-parole du ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS), à Radio-Canada.
Les autres provinces ont aussi demandé plus de doses de vaccins contre la grippe, mais c'est également une situation observée dans de nombreux autres pays.
« Nous avons constaté une demande extraordinaire pour notre vaccin contre l’influenza, en raison des inquiétudes grandissantes concernant la pandémie de COVID-19 qui persistera durant la saison de l’influenza », a expliqué Abigail Rasweiler, porte-parole de Seqirus.
Si les vaccins sont livrés à temps, la campagne de vaccination pourrait être devancées à la fin du mois d'août ou au début de septembre, ce qui coïnciderait avec la rentrée. C'est toutefois un « énorme enjeu logistique », a indiqué Gaston De Serres, chercheur à l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ).
« Il faut voir l’espace, la distanciation, le personnel pour mettre en place ces cliniques de vaccination de masse. On ne veut pas qu’elles deviennent des vecteurs de propagation de la COVID », a-t-il expliqué.
Source: Radio-Canada · Crédit Photo: Adobe Stock