Les gens voudront-ils toujours aller en CHSLD après la crise?
Près de 3 500 personnes sont sur une liste d'attente pour aller dans l'un des centres d'hébergement et de soins de longue durée (CHSLD). Avant la crise actuelle, le délai d'attente moyen était de 233 jours pour avoir une place au sein de l'un des établissements publics.
Mais de ce nombre, combien seront toujours intéressés une fois que la crise sera traversée?
Mélanie Couture, chercheuse au Centre de recherche et d’expertise en gérontologie social, a expliqué que les CHSLD ont toujours été perçu comme un « mouroir », mais que ces personnes ont souvent de grands besoins.
« Il faut arrêter de penser que les personnes âgées sont “dumpées” dans les CHSLD par des familles sans cœur » a-t-elle affirmé. « Ce qui rend le CHSLD inévitable à un moment donné, dans les conditions actuelles, c’est le manque de répit la nuit, de même que les urgences », a-t-elle ajouté.
Sophie Éthier, professeure et chercheuse en gérontologie à l’Université Laval, a quant à elle expliqué que les CHSLD sont passé d'un « milieu de vie » à un « milieu de soins ».
« Parce que je les ai fait admettre dans un CHSLD, j’ai du mal à m’empêcher de penser que je leur ai donné la mort », a écrit Julie Plante à La Presse à propos de ses parents.
La réponse se trouve-t-elle dans une meilleure offre des services à domicile?
« Il faut revoir l’ensemble de la trajectoire de soins, de la prévention aux soins de fin de vie, en passant par les services à domicile, les milieux de vie et les milieux de soins », d'après Sophie Éthier.
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