Un Autochtone de 48 ans tué par la GRC au Nouveau-Brunswick
Alors que des manifestations contre le racisme et la brutalité policière ont eu lieu dans plusieurs villes canadiennes au cours des derniers jours, un Autochtone d'une quarantaine d'années s'est fait tuer par la GRC au Nouveau-Brunswick ce vendredi soir.
C'est Radio-Canada qui rapporte cette terrible nouvelle qui nous vient du Nouveau-Brunswick. Près de la ville de Mirachi, Rodney Levi, un Autochtone de 48 ans appartenant à la Première Nation Metepenagiag s'est fait tuer par la GRC ce vendredi soir. La chaîne de télévision explique que tout a commencé à 19h40, lorsque la GRC a reçu un appel pour dénoncer la présence d'une personne «dont la présence n'était pas voulue sur les lieux». Une fois arrivés sur place, les agents sont tombés nez à nez avec un homme qui avait des couteaux.
Si une arme à impulsions électriques a été utilisée plusieurs fois pour le mettre hors état de nuire, un des policiers n'a pas eu d'autre choix que de sortir son arme à feu pour maîtriser l'individu, raconte Radio-Canada. Il sera transporté à l'hôpital où il va décéder de ses blessures aux alentours de 21h. C'est le 2e Autochtone tué par les autorités au Nouveau-Brunswick en l'espace d'un peu plus d'une semaine. Une histoire épouvantable qui s'est produite la veille de marches pour rendre hommage à Chantel Moore, une Autochtone tuée par un policier le 4 juin dernier à Edmundston.
This morning, I woke up to the news that another First Nations Person was shot dead by the RCMP.
This is devastating for First Nations across Canada. We demand answers.
I join the family in calling for a full independent investigation on the killing of #RodneyLevi.— Perry Bellegarde (@perrybellegarde) June 13, 2020\n
«L’impact est catastrophique pour nous tous. C’est beaucoup. Je me sens mal pour les jeunes», a confié à Radio-Canada le chef régional de l'Assemblée des Premières Nations au Nouveau-Brunswick, Roger Augustine. «C'est très perturbant. Alors que nous pensions réagir à ces injustices en silence, je ne peux m'empêcher de me demander si nous devrions plutôt laisser nos voix surgir», ajoute de son côté Imelda Perley, l'une des organisatrices d'une marche pour Chantel Moore.
Le chef de l’Assemblée des Premières Nations du Canada, Perry Bellegarde, s'est indigné d'une telle nouvelle, relate Radio-Canada. «C'est catastrophique pour les Premières nations du Canada. Nous exigeons des réponses. Je me joins à la famille pour demander une enquête indépendante complète sur le meurtre de Rodney Levi». La chaîne de télévision indique que la GRC a demandé au Bureau des enquêtes indépendantes du Québec (BEI) de mener une enquête.
Source: Radio-Canada · Crédit Photo: Courtoisie