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Et si le coronavirus était saisonnier comme la grippe?

Par NTD

L'idée était apparue au début de la pandémie : le nouveau coronavirus pourrait-il être saisonnier comme la grippe l'est? Alors que le nombre de nouveaux cas reste faible malgré le déconfinement tant en Europe qu'au Canada, l'hypothèse d'un virus saisonnier émerge à nouveau. 

Le coronavirus pourrait donc être influencé par les températures, le degré d'humidité et d'ensoleillement, ou encore les comportements humains. 

« De nombreux virus respiratoires sont saisonniers, comme celui de la grippe ou le VRS », a expliqué l'épidémiologiste Antoine Flahault, à l'Agence France Presse.

Il faut dire que le nouveau coronavirus a émergé en Chine en hiver à la fin de 2019 puis « il a entraîné de fortes épidémies dans les zones tempérées de l'hémisphère nord entre janvier et, mai » alors que « son activité était moindre dans les zones tempérées de l'hémisphère sud », a poursuivi l'expert. 

« Nous connaissons un peu partout une décrue prononcée, sauf dans certaines régions de l'hémisphère nord comme la Suède, la Pologne et certains États des États-Unis », a noté Antoine Flahault.

D'un autre côté, « à l'approche de l'hiver austral, l'Argentine, le Chili, le sud du Brésil, l'Afrique du Sud connaissent des croissances épidémiques fortes qui nous rappellent les nôtres il y a quelques mois », a-t-il souligné. 

Il y a donc une impression qu'il existe une sorte de frein en période estivale, mais il s'agit peut-être d'un frein partiel qui n'empêche pas nécessairement une propagation modérée pendant l'été. 

Cette hypothèse est aussi avancée par Jean-François Delfraissy, le président du Conseil scientifique COVID-19 qui conseille le gouvernement français sur l'épidémie. L'expert croit qu'il y aura un certain « contrôle de l'épidémie » a l'été en raison du confinement, mais aussi « au fait que ce virus est peut-être sensible à la température », a-t-il révélé sur la radio France Inter. 

Mais il est difficile de savoir si tout cela est lié aux températures, à la saison ou simplement au fait que les gens ont adopté les mesures de protection comme la distanciation physique et le port du masque. 

Antoine Flahault a toutefois rappelé que la saisonnalité des virus ne se résume pas qu'aux températures plus chaudes et à l'humidité. L'ensoleillement et les comportements des gens, qui passent plus de temps à l'extérieur, a aussi un impact. 

Si le coronavirus est bel et bien saisonnier, l'hémisphère nord aura un bel été, mais l'automne pourrait être bien plus menaçant avec un « haut risque de résurgence » du virus avec l'arrivée du froid. 

Source: TVA Nouvelles · Crédit Photo: Adobe Stock