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La prime de 2 $ l’heure accordée aux employés de Metro et de Loblaw est retirée.

Par NTD

Les employés de Metro et de Loblaw n'auront plus droit à la prime de 2 dollars l'heure qui leur était accordée en raison de la pandémie de COVID-19.

C'est l'Agence QMI qui a obtenu la confirmation de Metro à l'effet que la prime qui avait commencé à être versée le 8 mars dernier prendra fin le 13 juin.

La vice-présidente affaires publiques et communications de Metro, Marie-Claude Bacon, a expliqué: "Nous ne travaillons plus dans les conditions de crise qui ont prévalu de mars jusqu'en mai, alors que les épiceries étaient parmi les seuls détaillants ouverts au public. [...] La demande se stabilise alors que d'autres commerces rouvrent leurs portes, a-t-elle ajouté. De nombreuses mesures de prévention ont été mises en œuvre et adoptées, tant par les employés que par les clients, et nous transitionnons maintenant en mode relance, sans pour autant baisser la garde."

Toujours selon la vice-présidente, une dernière prime sera accordée aux employés "en guise de reconnaissance additionnelle" et celle-ci se traduira par un montant de 200 $ qui sera offert aux employés à temps plein, tandis que les employés à temps partiel obtiendront un montant de 100 $ d'ici le 2 juillet prochain.

Pour ce qui est de Loblaws, c'est le grand patron de Loblaw, Galen Weston, qui a indiqué jeudi sur le site de l’entreprise que "nous croyons que le moment est opportun pour mettre fin à la prime salariale temporaire que nous avons introduite au début de la pandémie". Weston a ajouté que "les choses se sont stabilisées dans nos supermarchés et nos pharmacies. Après avoir prolongé cette prime à plusieurs reprises, nous sommes confiants que nos collègues travaillent maintenant de manière sécuritaire et efficace dans le contexte de ce que nous pouvons appeler une nouvelle normalité".

Cette décision de Metro et de Loblaws n'a pas été chaudement accueillie par le président de la FC-CSN, David Bergeron-Cyr, qui a déclaré: "Alors que nos membres travaillent sans relâche depuis la mi-mars dans des conditions difficiles, voire dangereuses, les épiciers décident de mettre fin à la seule compensation qui leur était versée, et ce, même si la crise sanitaire n'est pas terminée. [...] Au début, il n'y avait rien pour les protéger. Pas de masques, pas de gants, pas de plexiglas de protection et pas de prime. Aujourd'hui, le matériel n'est pas près de disparaître, mais les employés ne peuvent plus toucher leur prime. Il y a quelque chose de complètement incohérent là-dedans."

Enfin, le président de la FC-CSN a conclu en annonçant que "les bannières doivent continuer à verser cette prime d'autant qu'elles ont connu, grâce à cette pandémie, des hausses de revenus de l'ordre de centaines de millions de dollars. Lorsque la situation se sera véritablement stabilisée et qu'un vaccin sera disponible, le retrait de la prime pourra être envisagé".

Source: TVA Nouvelles · Crédit Photo: iStock