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La rentrée de septembre est très floue pour les enseignants de la France

Par NTD

Alors qu'une bonne partie des écoliers, collégiens et lycéens n'ont pas encore retrouvé le chemin des salles de cours, la rentrée du mois de septembre prochain est très floue pour les enseignants.

C'est BFM TV qui rapporte cette nouvelle qui va sans doute faire le tour du pays. En effet, beaucoup d'enseignants se demandent à quoi va ressembler la rentrée de septembre alors qu'une bonne partie des écoliers, collégiens et lycéens n'ont pas encore retrouvé le chemin des salles de cours. «On se pose tous les jours la question», indique une enseignante qui a préféré garder l'anonymat. «En deux mois, les écarts de niveau entre élèves se sont creusés avec un fossé entre ceux qui ont pu être soutenus par leurs parents et ceux qui ont perdu le fil de l'école. En septembre, cela va aussi poser problème pour la gestion de la classe. Mais pour l'instant tout est très flou», ajoute-t-elle.

Concernant l'éventuel écart de niveau entre élèves dû au confinement, aucune directive n'a été pour le moment donné, explique-t-elle à BFM TV. «L'idée a été évoquée d'une remise à niveau à la rentrée (...) La réouverture du collège cette semaine n'est même pas encore réglée». BFM TV semble dire que les directions des établissements scolaires ne semblent pas avoir plus d'informations sur le sujet que les enseignants. «On a des instructions au jour le jour», précise un autre enseignant.

BFM TV souligne que seulement 22% des écoliers et 28% des élèves 6e et 5e ont retrouvé le chemin de l'école depuis que le gouvernement a assoupli les règles de confinement. Pour Francette Popineau, la co-secrétaire générale du syndicat des professeurs des écoles, la rentrée de septembre s'annonce périlleuse. «Nous ne sommes pas rassurés par les annonces qui ne prennent pas en compte la réalité du terrain. Dire que l'on pourra envoyer en classe tous les enfants des parents qui le veulent, c'est faux. Nous, on s'arrache les cheveux et ça nous met en porte-à-faux- avec les familles. Non, on ne peut et on ne pourra malheureusement pas accueillir tous les enfants». 

BFM indique que selon Francette Popineau, une solution existe pour que les élèves ne soient pas lésées lors de la rentrée de septembre prochain. «Il faudra faire comme si les cours s'étaient arrêtés le 16 mars et reprendre comme si le dernier trimestre manquait pour ne pas léser les élèves qui auraient eu plus de difficultés avec la continuité pédagogique». Pour Nicolas Anoto, délégué national d'un syndicat d'enseignants du premier et second degré «ce ne sera pas une rentrée normale».

Source: BFM TV · Crédit Photo: Adobe Stock