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Des militaires brisent le silence au sujet de qu'ils ont vu dans les CHSLD de la province

Par NTD

Alors que depuis environ 3 semaines des centaines de militaires des Forces canadiennes sont venues prêter main-forte au personnel des CHSLD du Québec, certains d'entre eux ont décidé de raconter ce qu'ils y ont vu.

C'est Le Soleil qui rapporte cette nouvelle qui risque de faire le tour de la province. En effet, des militaires affectés au CHSLD Vigi Mont Royal ont décidé de raconter ce qu'ils y ont vu. Si certains d'entre eux s'attendaient à voir des scènes de chaos, ce ne fut pas le cas, souligne le quotidien. «On s’attendait à une situation plus difficile que ce qu’on a vu. On s’attendait à ce qu’ils soient plus mal en point que ce qu’on nous avait dit», a notamment déclaré le caporal Nicholas Gagnon. Toutefois, la situation était tout de même difficile à observer. «Ça a été dur de voir ça. On ne se cachera pas les choses».

Par contre, les militaires se sont rendu rapidement compte du manque de personnel et que leur aide allait être la bienvenue. «On a vu tout de suite que des gens avaient des besoins», explique le caporal Nicholas Gagnon. «On s’est tout de suite mis à la tâche».

Le Soleil indique que beaucoup de résidents étaient alités à leur arrivée, leur travail consistait notamment à changer des couches et à apporter des verres d'eau. Ils se sont également occupés des tâches ménagères. «C’était très malpropre. Les vidanges, les sacs de vêtements, tout était plein, ça s’accumulait (...) Moi je ne serais pas capable de vivre là-dedans».

Le Soleil précise que la situation est bien plus sous contrôle aujourd'hui qu'elle l'était au début du mois. Une évolution qui est notamment due au retour au travail des employés absents. 

Pour ces soldats, c'est une véritable fierté d'avoir pu aider ces personnes vulnérables dans le besoin même s'ils se souviendront longtemps de la dureté de cette expérience. «Les gens mourraient surtout la nuit (...) Quand on rentrait sur notre quart de travail, on voyait que des gens n’étaient plus là. «C’était triste. On pensait aux familles. Mais on vivait aussi ça avec le sentiment du devoir accompli».

Source: Le Soleil · Crédit Photo: Unsplash