Le nombre de décès a pratiquement doublé dans Hochelaga-Maisonneuve au cours des 10 derniers jours

Le CIUSSS de l’Est-de-l’Île-de-Montréal a dû solliciter l’expertise de la Direction régionale de la santé publique de Montréal en raison du nombre de décès et de cas confirmés de COVID-19 qui ne cesse d’augmenter dans l'arrondissement de Mercier–Hochelaga-Maisonneuve.

Alors que des cliniques de dépistage mobile se concentrent présentement sur les points chauds de la ville tels que Montréal-Nord, Rivière-des-Prairies et Verdun, la situation dans Hochelaga-Maisonneuve (HoMa) commence de plus en plus à devenir urgente, comme l'a expliqué le porte-parole du CIUSSS de l’Est-de-l’Île-de-Montréal, Christian Merciari: "Le CIUSSS de l’Est-de-l’Île-de-Montréal a pris connaissance des données épidémiologiques pour le secteur de Hochelaga-Maisonneuve et nous constatons que le taux de décès est plus élevé qu’ailleurs sur notre territoire."

En moins de 10 jours, on rapporte que le nombre de décès cumulés y a presque doublé et que la proportion des décès dus à la COVID-19 dans l’arrondissement par rapport à l’ensemble de l’île de Montréal est également passée de 8,9 % à près de 11 % depuis le début du mois de mai. À cet effet, Christian Merciari a précisé: "Nous avons demandé une analyse approfondie à la Direction régionale de la santé publique [de Montréal] afin de mieux comprendre ces données et les causes de ces décès. Les conclusions seront rendues publiques dès que nous les aurons reçues."

Selon le plus récent bilan des autorités sanitaires, l'arrondissement de Mercier–Hochelaga-Maisonneuve compte au moins 1 552 cas et 199 décès.

Il faut aussi tenir compte du fait qu'il n'y a qu'un seul CHSLD dans l'arrondissement de HoMa et ainsi, tout porte à croire que la prévalence de maladies chroniques, comme le diabète ou les maladies pulmonaires obstructives, et du tabagisme, aurait pu jouer un rôle significatif dans cette éclosion de cas.

Enfin, la directrice de santé publique de Montréal, Mylène Drouin, a confirmé à quel point la situation nécessitait une intervention rapide: "Montréal, [c']est l’épicentre [de la pandémie] au Canada; le dépistage est donc essentiel pour rouvrir certains secteurs. À la suite du dépistage, une autre clé au succès est de pouvoir enquêter dans les 24 heures les cas et retracer les contacts, les isoler."

Source: ICI Radio-Canada · Crédit Photo: Unplash