Tous les enfants devraient retourner à l’école «au moins une fois» avant la fin mai, croit Jean-Michel Blanquer
Alors que le déconfinement débute ce lundi 11 mai en France, le ministre de l'Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, a annoncé qu'il souhaite que tous les enfants soient retournés à l’école au moins une fois avant la fin du mois de mai.
C'est Le Journal du Dimanche qui rapporte cette nouvelle qui est en train de faire le tour de l'hexagone. En effet, l'une des déclarations du ministre de l'Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer lors d'un interview avec l'hebdomadaire risque de susciter de nombreuses réactions. «Je souhaite que tous les enfants aient pu retrouver physiquement leur école au moins une fois d'ici à la fin du mois», a-t-il notamment affirmé. Une volonté qui peut paraître difficile à réaliser lorsqu'on sait que moins d'un élève sur quatre retournera en classe la semaine prochaine.
Jean-Michel Blanquer a toutefois reconnu qu'il faudra s'adapter à la réalité des écoles pour rendre cela possible. «Dans certaines villes, où les locaux sont exigus, il faudra s'adapter. J'ai proposé aux communes de mettre en place des activités de sport, santé, culture et civisme en dehors de l'école. Les élèves pourront aller, en petit groupe, au musée, dans des parcs, pratiquer des activités physiques, suivre des formations santé… C'est l'occasion de renforcer la coopération avec les collectivités», dit-il dans son interview avec Le Journal du Dimanche.
Reprise de l'\u00e9cole : "L'objectif est social. On commence par l'\u00e9cole primaire car il n'y a pas plus grave en mati\u00e8re de d\u00e9crochage que celui d'un enfant en \u00e9cole primaire car les choses sont souvent irrattrapables par la suite", assure @jmblanquer. #COVID19 #DirectAN pic.twitter.com\/4xDgutGkPY— LCP (@LCP) May 6, 2020\n
Il est également revenu sur les priorités de cette «rentrée des classes». «La première est psychologique : accueillir les élèves, les écouter, voir comment ils vont (...) Puis il y aura une dimension pédagogique. Après deux mois de confinement, il faut savoir où en sont les élèves. Nous avons mis à la disposition des enseignants des fiches rappelant les objectifs, niveau par niveau. Le mot-clé, c'est " personnalisation". Le but n'est pas de boucler les programmes coûte que coûte ; nous devons raisonner à cheval sur l'année prochaine».
Toujours dans cette interview avec Le Journal du Dimanche, il a aussi abordé la question des élèves qui continueront à faire l'école à la maison alors que selon lui, près de 50% des enseignants retourneront à l'école. «Cette proportion n'a rien de gênant : le nombre de présents permet de bien accueillir les élèves qui reviennent. Il faut réamorcer les choses tranquillement (...). La nouvelle étape que nous franchissons impose toutefois des adaptations. Par exemple, certains élèves auront affaire à un professeur qui n'est pas le leur».
Enfin, il est revenu sur une question très importante aux yeux des maires, celle de la responsabilité juridique en cas de contamination à l'école. «La responsabilité de décider de l'ouverture d'une école incombe à l'État: cela n'engage donc pas la responsabilité juridique du maire, sauf en cas de violation délibérée d'une obligation particulière de prudence ou de faute caractérisée.», a-t-il souligné.
Source: Le Journal du Dimanche · Crédit Photo: Adobe Stock