Plus de 300 maires d'Île-de-France demandent au président de repousser la réouverture des écoles
Alors que la «rentrée scolaire» doit avoir lieu le lundi 11 mai prochain, plus de 300 maires d'Île-de-France, dont la maire de Paris Anne Hidalgo, demandent au président de repousser la réouverture des écoles à une date ultérieure.
C'est Le Parisien qui rapporte cette nouvelle qui est en train de faire le tour du pays. En effet, 316 maires d'Île-de-France ont décidé de s'adresser au président de la République Emmanuel Macron pour lui demander de repousser la «rentrée scolaire» parce que selon eux les conditions pour rouvrir les écoles ne sont pas réunies. «Ce calendrier est, dans la plupart de nos communes, intenable et irréaliste. La préparation du déconfinement se fait dans un calendrier à marche forcée, alors que nous n'avons pas encore toutes les informations pour préparer la population, et que les directives sont mouvantes», peut-on notamment lire.
Pour ces maires, c'est la sécurité des enfants qui doit primer avant tout. «Nous vous demandons solennellement que l'État s'assure que toutes les conditions sanitaires sont réunies pour permettre aux enfants de reprendre le chemin de l'école et de ne pas faire reposer sur les maires la responsabilité juridique, politique et morale de la réouverture des écoles. Nous demandons à votre gouvernement de prioriser clairement les enfants qui pourront/devront reprendre le chemin de l'école en Île-de-France en tenant compte du contexte familial de chaque enfant et en suivant un impératif de justice et d'équité».
Dans cette lettre ouverte, il ne fait aucun doute pour ces maires d'Île-de-France que le gouvernement va trop vite. «Vous avez affirmé qu'il était nécessaire de rouvrir les écoles, pour résorber les inégalités sociales et territoriales. (...) Mais nous apprenons, dix jours avant la date de réouverture des écoles, qu'il appartiendrait aux maires de décider de la réouverture des écoles, et aux parents de décider du retour vers le chemin des classes de leurs enfants. Que le calendrier de la reprise progressive des niveaux de classes, initialement annoncé, n'est plus valable, s'agissant des GS, CP et CM2. Et que nous ne saurons que le 7 mai, à la veille d'un week-end de trois jours précédant la rentrée annoncée, si nos départements sont officiellement classés en zone rouge».
Enfin, l'éventuel manque de personnel est un facteur qui justifie leur volonté de repousser la réouverture des écoles. «Nombreux sont ceux qui n'ont pas encore d'informations sur les enseignants qui seraient disponibles pour nos écoles, sur le nombre d'animateurs qui pourront être disponibles pour le périscolaire, ni même des effectifs des élèves à accueillir. Tout cela ne s'improvise pas du jour au lendemain». Reste à savoir si le gouvernement va entendre cet appel des maires d'Île-de-France.
Source: Le Parisien · Crédit Photo: Adobe Stock