Retour en classe: ce n'est pas aux écoles de décider, tranche Québec
Alors que ce vendredi l'Association des commissions scolaires anglophones du Québec (ACSAQ) avait annoncé que les écoles primaires anglophones du Québec ne rouvriraient peut-être pas leurs portes le 11 mai prochain, le gouvernement leur a répondu qu'elles n'avaient pas le pouvoir légal de le faire.
C'est La Presse qui rapporte cette nouvelle qui risque de susciter de nombreux débats au sein de la province. Alors que l'Association des commissions scolaires anglophones du Québec (ACSAQ) avait annoncé ce vendredi que les écoles primaires anglophones du Québec ne rouvriront peut-être pas leurs portes le 11 mai prochain, le gouvernement leur a bien fait comprendre que la décision ne leur revenait pas. «Les commissions scolaires anglophones ne disposent pas du pouvoir légal de repousser l’ouverture des établissements scolaires. Il s’agit d’une compétence exclusive du gouvernement du Québec», a déclaré le cabinet du ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge.
Le ministère de l'Éducation s'est montré ferme en indiquant que les écoles primaires anglophones rouvriront leurs portes aux dates indiquées par le gouvernement, à savoir le 11 mai dans les régions du Québec et le 19 mai dans le Grand Montréal. «Il appartient aux experts de la Santé publique de juger si les conditions sanitaires pour effectuer un retour graduel en classe sont réunies, pas aux élus scolaires».
La Presse souligne que le gouvernement a tenu à justifier une nouvelle fois sa décision pour faire comprendre aux commissions scolaires anglophones qu'il s'agit d'un choix raisonné. «Notre décision a été approuvée par la direction de la Santé publique, qui a considéré toutes les dimensions de la santé de nos élèves. Rappelons que selon l’Association des pédiatres, un confinement prolongé pourrait avoir un effet néfaste sur leur développement et sur leur santé mentale».
RETOUR \u00c0 L\u2019\u00c9COLE : PROGRESSIF, PRUDENT ET NON-OBLIGATOIRERETOUR \u00c0 L\u2019\u00c9COLE : PROGRESSIF, PRUDENT ET NON-OBLIGATOIRE\n \nLa tr\u00e8s grande adh\u00e9sion des Qu\u00e9b\u00e9coises et des Qu\u00e9b\u00e9cois aux mesures de confinement mises en place depuis le d\u00e9but de la crise a permis une am\u00e9lioration globale de la situation qui rend possible une\nr\u00e9ouverture progressive et prudente des \u00e9coles et des services \u00e9ducatifs \u00e0 l\u2019enfance \u00e0 partir du 11 mai prochain. \n \nCette r\u00e9ouverture progressive permettra \u00e0 nos \u00e9l\u00e8ves de compl\u00e9ter leurs apprentissages \u00e0 temps pour la fin de l\u2019ann\u00e9e scolaire tout en minimisant les risques de propagation de la COVID-19. Elle sera soumise \u00e0 des mesures d\u2019hygi\u00e8nes et de s\u00e9curit\u00e9 tr\u00e8s strictes et fera l\u2019objet d\u2019une r\u00e9\u00e9valuation en continu.\n \nSi ce retour est volontaire, comme ministre et comme enseignant, j\u2019invite fortement les parents d\u2019\u00e9l\u00e8ves vuln\u00e9rables \u00e0 opter pour un retour \u00e0 l\u2019\u00e9cole. Il est essentiel que votre enfant puisse b\u00e9n\u00e9ficier d\u2019un soutien p\u00e9dagogique et professionnel maximal.Posted by Jean-Fran\u00e7ois Roberge - d\u00e9put\u00e9 de Chambly on Monday, April 27, 2020
De leur côté, les commissions scolaires anglophones regrettent de ne pas avoir été consultées par le gouvernement. «L’annonce de cette semaine par le gouvernement a été faite en l’absence de consultation adéquate et sans préavis auprès des élus scolaires qui ont les connaissances et l’expertise nécessaires pour élaborer un plan exécutable et le mettre en œuvre avec efficacité», peut-on lire dans un communiqué de l'ACSAQ. La Presse rappelle que les écoles sont fermées depuis le 13 mars dernier et que les parents ont le choix de laisser ou non leurs enfants retourner en classe.
Source: La Presse · Crédit Photo: Unsplash