Les écoles primaires anglophones du Québec défient François Legault
L'Association des commissions scolaires anglophones du Québec (ACSAQ) a frappé un grand coup ce vendredi en déclarant que les écoles primaires anglophones du Québec ne rouvriront peut-être pas leurs portes le 11 mai prochain.
C'est CTV News qui rapporte cette nouvelle qui risque de diviser les Québécois. En effet, l'Association des commissions scolaires anglophones du Québec (ACSAQ) a frappé un grand coup ce vendredi en déclarant que les écoles primaires anglophones du Québec ne rouvriront peut-être pas leurs portes le 11 mai prochain. Si dans un communiqué l'ACSAQ a reconnu la nécessité de rouvrir les écoles, elle a insisté sur le fait qu'il ne fallait pas le faire précipitamment. «Nous reconnaissons la nécessité de rouvrir les écoles de façon graduelle et gérable, idéalement avant la fin de l’année scolaire en cours si les circonstances le permettent. Notre opinion arrêtée est que pour l’ensemble de la population étudiante du primaire au Québec, la réouverture en deux temps à seulement une semaine d’intervalle ne constitue pas un retour à l’école sécuritaire et mesurable pour notre personnel et nos élèves».
Pour l'ACSAQ, un retour le 11 mai (ou le 19 mai pour la région de Montréal) est donc prématuré. «En date du 30 avril, beaucoup trop d’inconnues subsistent, lesquelles compromettent la capacité des commissions scolaires à rouvrir les écoles de manière sécuritaire et efficace. D’après notre évaluation, la mise en œuvre de ces mesures variera considérablement au sein des différentes commissions scolaires et pourrait même être impossible dans certaines régions. Par ailleurs, nous sommes convaincus que dans plusieurs écoles, les lignes directrices internationales en matière de santé que nous avons citées dans nos recommandations antérieures ne peuvent être respectées dans les délais prévus».
Cela ne fait aucun doute pour l'ACSAQ que le gouvernement est allé trop vite dans son plan de déconfinement et que cela a des conséquences néfastes sur la population. «Plutôt que de susciter la confiance du public, ce plan annoncé précipitamment par le gouvernement a eu pour effet d’accroître considérablement les niveaux d’anxiété et de stress, notamment chez les enseignants et les parents, de même qu’au sein de la population en général».
L'ACSAQ a enfin annoncé qu'elle ne prendrait aucun risque pour la santé de ses élèves et de son personnel. »Les commissions scolaires anglophones respectives décideront si et quand chacune de ses écoles et chacun de ses centres peut rouvrir, après avoir déterminé que toutes les conditions nécessaires peuvent être réunies dans chaque cas (...) Il relève de notre responsabilité envers la société de prendre les bonnes décisions pour nos communautés»
Source: CTV News · Crédit Photo: Adobe Stock