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Maladie de Kawasaki: tous les enfants atteints en Île-de-France ont été en contact avec le coronavirus

Par NTD

De nombreux spécialistes en Europe, dont le chef du service de l’hôpital Necker (Paris), croient avoir établi un rapprochement entre la maladie de Kawasaki et le nouveau coronavirus.

Ce sont des responsables médicaux qui ont indiqué mercredi avoir observé une vingtaine d'enfants et adolescents touchés en Île-de-France par une maladie inflammatoire grave, alors qu'en Angleterre, un signalement du service public de santé a fait état d'une augmentation du nombre d'enfants présentant des symptômes ressemblant à la maladie de Kawasaki, un syndrome vasculaire dont la cause reste indéterminée.

Selon le Dr Sylvain Renolleau, chef du service de réanimation de l'hôpital Necker enfants malades, plus de vingt enfants", âgés de 3 à 17 ans, ont été répertoriés en Île-de-France depuis le 15 avril, alors qu'en temps normal, ces cas sont beaucoup plus rares: "Ces enfants ont tous été en contact avec ce virus (le coronavirus) à un moment ou un autre."

Le médecin a indiqué que des tests sérologiques positifs à la COVID-19 avaient démontré que ces enfants avaient été contaminés dans les semaines précédentes.

Même si Damien Bonnet, chef du service de cardiologie médicale pédiatrique, partage en partie les mêmes impressions que son collègue, le Dr Renolleau, celui-ci a toutefois préféré jouer de prudence en indiquant que "nous n’avons pas tous les arguments de certitude pour dire qu'il y a un lien de causalité directe" entre le nouveau coronavirus et cette explosion de cas.

Pour sa part, le Pr Rémi Salomon, président de la commission médicale d'établissement de l'AP-HP, a laissé entendre qu'il faudrait se pencher sur l'hypothèse que la survenue de cette maladie inflammatoire soit similaire à l'orage de cytokine décrit chez les adultes, un emballement de la réaction immunitaire qui provoque les cas respiratoires graves: "Chez l'enfant, c'est aussi une réaction inflammatoire exagérée, mais qui apparaît plus tardivement, à la 3e ou 4e semaine, et qui est plutôt une atteinte du muscle cardiaque."

Enfin, le ministre de la Santé Olivier Véran a réagi à ces nouvelles informations en admettant "une certaine inquiétude" face à ces cas graves et il a appelé à la mobilisation de "l’ensemble de la communauté soignante et scientifique en France et à l’international".

Source: LCI · Crédit Photo: Adobe Stock