Certains parents craignent de voir leurs enfants devenir les cobayes du coronavirus au Québec
Alors que le gouvernement a annoncé la réouverture des garderies et des écoles primaires à partir du 11 mai prochain, certains parents craignent de voir leurs enfants devenir les cobayes du coronavirus au Québec. Pourtant des observateurs estiment que les laisser confinés serait encore pire.
C'est TVA Nouvelles qui rapporte cette information qui risque de susciter de nombreux débats au sein de la province. En effet, la chaîne de télévision s'est entretenue avec le Dr Jean-François Chicoine, un pédiatre réputé du CHU Sainte-Justine. Si les parents ont peur que leurs enfants servent de cobayes au déconfinement, le médecin estime que les laisser enfermés plus de 2 mois pourrait être bien plus grave. «Un enfant qu’on encabanerait pour les prochaines années dans son sous-sol, à qui on ne permettrait pas de voir ses amis, de développer son langage, d’avoir des jeux avec d’autres enfants, d’avoir des exercices de deux - trois heures en dehors de son giron familial, de poursuivre sa vie en virtuel, ça, ce serait un enfant cobaye».
Il comprend bien que les gens soient inquiets, mais d'un autre côté il estime qu'il faut bien commencer le déconfinement quelque part et que les enfants seraient le groupe le plus pertinent. «Actuellement, le monde entier est un cobaye. Avec énormément de sécurité, on espère pouvoir rouvrir le monde à partir des enfants (...) On n’est pas inquiet pour la santé des enfants. (...) Ils en sont très peu malades, ils font très peu de complications. La grippe, l’influenza et même la bronchiolite créent plus d’hospitalisations ou de soucis aux parents comme à leur médecin que le coronavirus. C’est certainement le groupe le plus intéressant».
TVA Nouvelles indique que ce sont plutôt les personnes asymptomatiques âgées entre 20 et 40 ans qui propagent le coronavirus au sein de la province. «Il ne faut pas voir les enfants comme des victimes, il faut voir des enfants comme des volontaires qui veulent participer à la conjoncture effrayante dans laquelle on se trouve». S'il s'inquiète pour les enfants confinés, il s'inquiète davantage pour ceux issus de milieux défavorisés. Pour ces derniers, la réouverture des écoles pourrait être salvatrice et leur donner du baume au coeur.
Rappelons que les parents ont le choix d'envoyer ou non leurs enfants à l'école. En effet, s'ils ont trop peur pour eux, ils auront la possibilité de les laisser à la maison. La réouverture des garderies et des écoles primaires est prévue le 11 mai dans les régions du Québec et le 19 mai pour les établissements du Grand Montréal.
Source: TVA Nouvelles · Crédit Photo: Pexels