La France lance une importante initiative afin de soutenir son agriculture.
La France semble avoir visé dans le mille avec sa plateforme numérique intitulée "Des bras pour ton assiette", car au moins 200 000 personnes auraient répondu à l'appel du gouvernement.
L'initiative qui vise à mettre en relation les agriculteurs et la main-d’œuvre est indispensable, étant donné que les travailleurs saisonniers qui proviennent de l'étranger ne pourront pas se rendre en France cette année.
Ainsi, grâce à "Des bras pour ton assiette", 200 000 jeunes, ainsi que des chômeurs, se sont engagés à soutenir l’effort national pour nourrir le pays en pleine pandémie.
Jocelyn Chabot, un agriculteur de père en fils, a expliqué à ICI Radio-Canada que ses collègues auront un important besoin de main-d'oeuvre: "Les employés, mes cueilleurs, sont d’origine espagnole, ils viennent d’Andalousie tous les ans. Donc, premier problème, la cueillette. J’emploie toujours la même famille élargie, je les héberge. Mais comment cueillir les asperges cette année? D’habitude, j’ai pas du tout de main-d’œuvre française."
Il faut savoir que les autorités rapportent que chaque année, ce sont environ 200 000 travailleurs saisonniers en provenance du Maroc, de la Tunisie ou encore de l’Espagne, qui se rendent en France afin de travailler pour cette industrie.
Un autre défi s'impose aux agriculteurs et il s'agit des consignes de distanciation sociale. À cet effet, Jocelyn Chabot a confié que cela avait considérablement compliqué son travail auprès des clients: "La solution, ç'a été de prendre mon téléphone, de me connecter à Internet et de démarcher toutes les grandes surfaces de la région. L’accueil est plutôt bon, c’est positif. [...] Le prix reste correct, très correct justement, vu le manque de marchandise qui vient de l’étranger. Donc, ça demeure un plus pour moi évidemment."
Enfin, au-delà de l'aide du gouvernement, il ne faut surtout pas négliger celle des autres commerçants. À titre d'exemple, Jocelyn Chabot peut compter sur le soutien d'un supermarché de Chelles, à une quarantaine de kilomètres de Paris, qui met ses produits en valeur, comme l'a souligné Valentin Rosset, l’adjoint du directeur: "On va faire un présentoir pour les mettre en valeur et souligner que c’est un produit de chez nous, de France. Les gens sont quand même à la recherche aussi de produits dont ils connaissent l’origine, de produits qui ne sont pas ultra transformés et en lesquels ils ont un peu confiance."
Source: ICI Radio-Canada · Crédit Photo: Adobe Stock