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Retour à l'école: “Il faut réaliser qu’en septembre, on ne sera pas tellement plus avancé que maintenant”

Par NTD

Alors que le débat concernant la réouverture des écoles au Québec déchaîne les passions, une médecin affirme qu'il n'y aurait pas vraiment de différence en termes d'immunité collective si l'école reprend en mai ou en septembre.

C'est TVA Nouvelles qui rapporte cette information qui risque de susciter de nombreux débats chez les Québécois. En effet, la chaîne de télévision est allée questionner la docteure Caroline Quach, microbiologiste-infectiologue au CHU Sainte-Justine, concernant son point de vue sur le meilleur moment pour rouvrir les écoles. Pour elle, que la réouverture des établissements scolaires se déroule en mai ou en septembre ne change pas grand-chose. «Ce qu’il faut réaliser c’est que les écoles devront rouvrir à un moment ou à un autre. Si ce n’est pas maintenant, c’est en septembre, et il faut réaliser qu’en septembre, on ne sera pas tellement plus avancé que maintenant en termes d’immunité de groupe».

Wikipédia rappelle que l'immunité de groupe est «le phénomène par lequel la propagation d'une maladie contagieuse peut être enrayée dans une population si un certain pourcentage des individus est immunisé, par exemple par vaccination ou parce qu'après avoir été contaminés ils n'ont pas développé la maladie ou en ont guéri». TVA Nouvelles indique que pour atteindre une immunité de groupe, il faudrait que 65% de la population soit contaminée, ce qui est loin d'être le cas au Québec.

La docteure Caroline Quach a également été questionnée par la chaîne de télévision à propos de la distanciation sociale chez les enfants et s'ils seraient capables de la respecter. Selon elle, il ne faut pas se faire d'illusion. «Je ne pense pas, les enfants aiment jouer ensemble. Est-ce qu’on est capable de leur faire porter un masque? Peut-être au deuxième cycle du primaire, c’est faisable, mais avant cela, ça sera fort difficile».

TVA Nouvelles indique qu'elle a aussi tenu à rappeler que les enfants ne sont que très peu atteints par la maladie. «Il faut se rappeler que les enfants ne sont pas à haut risque d’infections sévères. On a même l’impression que la COVID ne colle pas sur les enfants. On n’a pas l’impression qu’ils la font tant que ça. Ce n’est pas juste qu’ils ne la font pas de façon sévère, ils n’ont pas l’air d’être si infectés que ça».

Pour la docteure Caroline Quach, une chose est certaine, il faudra reprendre la vie normale tôt ou tard tout en faisant preuve de vigilance. «Il faut d’un point de vue société recommencer à vivre. On ne pourra pas rester encabaner chez nous pendant 18 mois. Il faut rouvrir là où il y a moins de risques, et faire attention aux personnes vulnérables». Toutefois, malgré son discours optimiste, elle craint que le pire soit à venir. «On craint que ce que l’on voit là n’est qu’un prélude à ce que l’on verra en septembre».

Source: TVA Nouvelles · Crédit Photo: Pexels