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Les policiers réclament une enquête sur le risque de propagation de la COVID-19 dans le métro

Par NTD

Deux policiers qui travaillaient dans le métro ont contracté la COVID-19. L'un d'eux repose actuellement aux soins intensifs, plongé dans un état critique. 

Les policiers de Montréal réclament maintenant une enquête afin de déterminer les risques de propagation de la COVID-19 dans le métro. Même si l'on ne sait pas comment les deux agents ont été infectés, la situation inquiète grandement les policiers qui patrouillent dans le métro. 

« Contrairement aux gens qui sont là en transit, nous avons une centaine de policiers qui sont là à temps plein. On veut juste s’assurer que ce soit fait de façon sécuritaire », a expliqué le président de la Fraternité des policiers de Montréal, Yves Francœur, à La Presse.

Dans une lettre adressée à la directrice générale des opérations en prévention-inspection de la Commission des normes, de l'équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST), la Fraternité a exigé une enquête. 

« Le métro constitue à l’heure actuelle un espace public à haut risque de contamination », affirme l’avocat du syndicat, Me Laurent Roy, dans la lettre dont La Presse a pu obtenir copie. 

« Les mesures mises en place présentement par le SPVM sont, aux yeux de la Fraternité, inadéquates », ajoute-t-il.

Le syndicat se questionne notamment sur l'équipement de protection à utiliser, sur les techniques d'intervention et sur la possibilité d'effectuer des tests de dépistage rapides. 

La lettre précise que le Service de Police de la Ville de Montréal (SPVM) avait retiré ses agents du métro au début de la crise, mais qu'ils ont ensuite révisé la décision. 

« Dans ce contexte, il est impérieux que la CNESST entreprenne d’urgence une enquête », poursuit la lettre.

« Qu’entend faire la CNESST pour remédier à la situation qui prévaut dans le métro ? La santé publique en est-elle informée ? Un inspecteur de la CNESST a-t-il été désigné pour faire enquête sur la situation ? », demande le syndicat dans la lettre.

Source: La Presse · Crédit Photo: Unplash