«C’est tout sauf sérieux de rouvrir les écoles le 11 mai»
L'annonce de rouvrir les écoles le lundi 11 mai prochain suscite de nombreuses réactions depuis lundi soir, pour le premier syndicat du primaire, il s'agit d'une décision qui n'est pas sérieuse.
C'est 20 minutes qui rapporte cette nouvelle qui risque de susciter de nombreuses réactions au sein du pays. Alors qu'Emmanuel Macron a annoncé sa volonté de rouvrir les écoles dès le lundi 11 mai, il semblerait que cela ne soit pas du goût de certains Français. C'est le cas du Snuipp-FSU, premier syndicat du primaire qui a jugé irresponsable une telle mesure. «C’est tout sauf sérieux de rouvrir les écoles le 11 mai », affirme Francette Popineau, la secrétaire générale.
20 minutes raconte qu'elle ne comprend pas pourquoi les écoles devront rouvrir le 11 mai alors que les lieux publics, les cinémas et les salles de spectacles resteront fermés. Elle considère les établissements scolaires comme étant des lieux de haute transmission du coronavirus et juge que l'État met en danger la vie des enseignants en réalisant un retour à l'école si «précoce». «Il va y avoir une forte incompréhension de la part des enseignants, on a l’impression d’être sacrifié sur l’autel de l’économie».
Le député du Val-de-Marne, Luc Carvounas, s'est montré également sceptique sur son compte Twitter. «Pas d’accord sur l’ouverture des écoles le 11/05. Pas de tests pas de masques... Comment allons-nous empêcher une seconde vague dans ces conditions? Qui va protéger les Franciliens dans le métro?L’économie ne peut pas prendre le pas sur la santé des Français».
Pas d\u2019accord sur l\u2019ouverture des \u00e9coles le 11\/05. Pas de tests pas de masques... Comment allons nous emp\u00eacher une seconde vague dans ces conditions? Qui va prot\u00e9ger les franciliens dans le m\u00e9tro?L\u2019\u00e9conomie ne peut pas prendre le pas sur la sant\u00e9 des Fran\u00e7ais #Macron20h02 #Masque— Luc Carvounas (@luccarvounas) April 13, 2020\n
Si cette décision de rouvrir les écoles le 11 mai prochain polarise l'opinion publique, Emmanuel Macron l'a justifiée en expliquant vouloir éviter de voir les inégalités se creuser. «Trop d'enfants, notamment dans les quartiers populaires et dans nos campagnes d'écoles sont privés d'école sans avoir accès au numérique et ne peuvent être aidés de la même manière par les parents. Dans cette période, les inégalités de logements, les inégalités entre familles sont encore plus marquées. C'est pourquoi nos enfants doivent pouvoir retrouver le chemin des classes».
Ce mardi, le ministre de l'Éducation Jean-Michel Blanquer est également revenu sur l'annonce du président de la République. Il a notamment déclaré que «le retour à l'école ne sera pas obligatoire le 11 mai» et qu'il serait progressif. 20 minutes souligne que depuis le 16 mars dernier les établissements scolaires sont à l'arrêt laissant une dizaine de millions d'élèves dans l'incertitude.
Source: 20 minutes · Crédit Photo: Adobe Stock