Des employés de CHSLD pleurent tous les jours avant de travailler
Alors que la situation dans certaines résidences pour ainés est alarmante, les employés du CHSLD de Rimouski ont dû mal à gérer le stress qu'implique leur emploi en ces temps de crises sanitaires. Certains d'entre eux pleurent même avant de commencer à travailler.
C'est Le Soleil qui rapporte cette nouvelle bien triste. En effet, les employés du CHSLD de Rimouski sont sous pression alors que le coronavirus continue à se propager de manière importante au Québec. Certains s'attendent au pire et ont peur de voir un scénario terrible se produire. «Des employés pleurent avant de rentrer au travail ou avant de sortir de la voiture», a confié au quotidien Yanick Proulx, conseiller syndical. Pourtant, aucun cas de coronavirus n'a encore été détecté au sein de cette résidence pour ainés.
Alors qu'est-ce qui explique que les employés viennent travailler avec la peur au ventre ? Le Soleil indique que plusieurs employés pointent du doigt la négligence de l'établissement envers les mesures de protection nécessaires à leur sécurité. C'est le cas notamment d'une femme y travaillant qui a raconté au quotidien que le port du masque était seulement obligatoire depuis mercredi dernier alors que selon elle, cette mesure aurait dû être prise bien avant.
Cette travailleuse du CHSLD de Rimouski explique même qu'elle a vu des employés de l'entretien effectuer leurs tâches sans le moindre gant ou masque. Une situation qu'elle juge complètement inadmissible dans le contexte actuel. Elle parle d'un de ses collègues qui a été obligé de rentrer travailler alors qu'il avait prévenu la direction que sa colocataire était rentrée de Montréal avec des symptômes grippaux. «Ça se peut que le loup soit rentré dans la bergerie et qu'on va s'en apercevoir seulement d'ici une couple de jours», souligne-t-elle.
Elle évoque également l'existence de passe-droit pour certains visiteurs alors qu'aucune visite n’est autorisée sauf lorsqu'une personne est en fin de vie. «Je trouve ça déplorable. C'est supposé être surveillé par un agent de sécurité», déplore Yanick Proulx. La plainte déposée au CISSS par cette travailleuse, qui a préféré garder l'anonymat, n'a pas abouti. De son côté, le CISSS se veut rassurant: «La situation est sous contrôle (...) Il n'y a pas lieu d'avoir des préoccupations démesurées», indique Ariane Doucet-Michaud, porte-parole du CISSS.
Source: Le Soleil · Crédit Photo: Adobe Stock