Israël fait appel à l'armée pour faire respecter le confinement auprès des ultraorthodoxes
Alors qu'Israël compte plus de 10 000 cas de coronavirus sur l'ensemble de son territoire, le gouvernement n'a pas d'autre choix que de faire appel à l'armée pour faire respecter les consignes de confinement auprès des ultraorthodoxes.
C'est La Presse qui rapporte cette nouvelle qui est en train de faire le tour du monde. «Renoncer à l’étude de la Torah est plus dangereux pour les juifs que d’attraper le coronavirus», c'est sans doute cette phrase prononcée dans le courant du mois de mars par Chaim Kanievsky, chef de file de Bnei Brak, l’une des communautés ultraorthodoxes les plus importantes d’Israël, qui a poussé le pays à faire appel à l'armée pour faire respecter le confinement. S'il s'est rétracté 2 semaines après, sa phrase avait et allait faire des dégâts.
En effet, La Presse indique que Bnei Brak est désormais l’un des principaux lieux de propagation de la COVID-19. En effet, cette ville de 200 000 habitants, située seulement à une dizaine de kilomètres de Tel Aviv, a été fortement frappée par la maladie. La Presse indique que les personnes qui craignent Dieu (les "haredim"), dont font partie les ultraorthodoxes, sont les individus les plus touchés par le coronavirus. D'ailleurs, le quotidien précise qu'une récente étude indique que plus d'un tiers des résidents de Bnei Brak aurait été contaminé par la maladie.
La Presse indique que l'ensemble de ces facteurs ont créé des inquiétudes et des tensions au sein de la population israélienne. Ramat Gan, la ville voisine à Bnei Brak, est même allé jusqu'à demander la construction d'un mur entre les deux villes.
Si un mur n'a pas été construit entre les deux villes, La Presse indique que les autorités ont décidé d'y installer une clôture en plus d'y dépêcher 1000 soldats pour s'assurer que les consignes de confinement et de distanciation sociale du gouvernement sont respectées.
Au moment d'écrire ces lignes, Israël compte 10 525 cas de coronavirus confirmés sur l'ensemble de son territoire, dont 96 décès. La Presse indique que la situation est si inquiétante que le gouvernement a mis en place un couvre-feu pendant la Pâque juive (Pessah) qui a lieu du 8 au 16 avril prochain.
Source: La Presse · Crédit Photo: Wikicommons