En raison de faux négatifs, la Russie avait largement sous-estimé la propagation de la COVID-19
Alors que depuis plusieurs semaines de nombreux observateurs soutenaient que la Russie sous-estime le nombre de cas réels de coronavirus sur son territoire, le ministre de la Santé a annoncé finalement que les tests de dépistage utilisés par le pays ne sont efficaces que de 70 à 80 % du temps.
C'est Radio-Canada qui rapporte cette nouvelle inquiétante. Lors d'une entrevue à la télévision, le ministre de la Santé, Mikhaïl Murashko, a déclaré que les tests de dépistages russes n'étaient pas 100% efficaces. En effet, ils ne sont efficaces que de 70 à 80 % du temps, selon ses dires. Le docteur Dennis Protsenko a confirmé cette information qui fausse le recensement des cas de coronavirus dans l'ensemble du pays. «De 20 à 30 % de nos tests produisent des faux négatifs, donc la proportion des tests erronés est importante».
Le docteur Pavel Brand va même plus loin, indique Radio-Canada, en affirmant que les tests de dépistage russes sont fiables seulement à 65%. La chaîne de télévision explique que depuis plusieurs semaines de nombreux observateurs pointent du doigt la manière dont la Russie recense ses cas de coronavirus. En effet, le pays avait plutôt tendance à considérer des patients comme étant atteints de pneumonie que plutôt de la COVID-19.
Radio-Canada souligne qu'une telle posture a conduit les médecins russes à signaler un nombre de pneumonies anormalement élevé. Face à de telles informations, le pays n'a pas eu d'autres choix que de changer son orientation et va dorénavant traiter tous les cas de pneumonie comme étant des cas de coronavirus potentiels.
Au moment d'écrire ces lignes, la Russie compte 13 584 cas de coronavirus sur l'ensemble de son territoire, dont 106 décès. Radio-Canada explique que ces chiffres auraient pu être bien plus élevés si les tests de dépistages russes avaient été plus efficaces. La chaîne de télévision explique que le pays est encore loin d'avoir atteint le pic de l'épidémie et que selon le maire de Moscou, Sergueï Sobyanin, le pire est à venir.
Source: Radio-Canada · Crédit Photo: Unsplash